14-Juillet : embarquez avec nous à bord d'un A400M sur le parcours du défilé

Publié le 14 juillet 2017 à 6h57
14-Juillet : embarquez avec nous à bord d'un A400M sur le parcours du défilé

DÉFILÉ - À quelques jours du défilé du 14 juillet, nous avons pu monter à bord d'un A400M pour suivre la répétition sur le parcours du Jour J, à 300 mètres au-dessus de Paris.

Le début de cette journée de répétition commence par un déjeuner à la cantine de la base militaire d'Orléans, avec les pilotes. La discussion tourne autour des précédents défilés, de la vie quotidienne sur la base, la sérénité semble être de mise, l'ambiance est détendue. Et pourtant, l'erreur ne leur est jamais permise. 

Puis direction le tarmac. Là, deux A400M nous attendent, ils défileront l'un derrière l'autre le jour J. Notre capitaine Thierry a 32 ans d'expérience, c'est lui qui sera chargé de tenir sa position sur le parcours, rester à la bonne distance de l'avion leader. Lorsque nous serons en position, seulement 40 à 50 mètres nous sépareront, il ne faudra pas cligner des yeux. 

Des situations "pas banales"

L'A400M est un avion de transport, il peut charger jusqu'à 37 tonnes de matériel : blindés, armements, palettes et jusqu'à 116 personnes à bord. La soute de chargement est immense : elle pourrait contenir 144 voitures. Mais nous serons dans le cockpit, juste derrière le capitaine et le commandant. En vol les rôles sont parfaitement définis, le capitaine a les commandes et dirige l'avion, le Commandant lui est en lien avec la radio, vérifie la position et l'altitude, transmet les informations au capitaine. 

Est également présent le "load-master", qui gère le chargement de l'avion. Il nous rassure : "Ce n'est pas du tout le même travail de piloter un avion de ligne et un avion militaire, les militaires sont habitués à des situations qui ne sont pas banales". Et effectivement, à voir les quelques mètres qui nous séparent de l'A400M devant nous, on se dit que ça ne doit pas arriver souvent à un pilote de ligne.

Une mécanique de précision

Commence ensuite le survol de Paris, en entrant par la Défense. À 300 mètres d'altitude, on a la sensation de frôler les buildings, puis chaque momument apparaît, une vraie visite touristique... pour privilégiés. Le commandant Benjamin nous confirme que c'est "exceptionnel car il est interdit de survoler Paris en temps normal". Ils sont concentrés sur leur mission du jour, tenir sa place dans le défilé des 90 aéronefs, une mécanique d'une rare précision où la tolérance est à trois secondes près.  Pendant ce temps, on découvre des sensations inconnues, malgré l'envergure de l'appareil, les secousses sont constantes, les virements de bords plutôt agressifs, estomacs sensibles s'abstenir...

Le 14 juillet, les deux A400M seront en fin de défilé, ce ne sont pas des stars comme les avions de chasse, qui ouvrent le défilé, et pourtant leur rôle est primordial pour le rôle logistique qu'ils apportent aux armées. Le président de la République avait pu constater sa capacité lors du Salon du Bourget, où il avait pris place à bord de ce mastodonte des airs.


La rédaction de TF1info

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