Deauville 2015 - Gandalf, cause gay, vieillesse… Ian McKellen dit tout

Publié le 10 septembre 2015 à 23h37
Deauville 2015 - Gandalf, cause gay, vieillesse… Ian McKellen dit tout

SUPERSTAR - A 76 ans, Ian McKellen a reçu jeudi soir un vibrant hommage dans le cadre du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Metronews l’a rencontré pour l’occasion.

Démarche légère, élégant chapeau de paille, écharpe autour du coup, flegme so british… Ian McKellen a littéralement charmé le Festival du Cinéma Américain de Deauville, qui lui a rendu hommage jeudi soir. Signatures, photos, sourires… L’intéressé n’a rien refusé, distribuant des signes amicaux à chaque fois qu’un fan hurlait, au loin : "You shall not pass !", en référence à la réplique culte de son personnage de Gandalf dans Le Seigneur des Anneaux. "Quel honneur que ma carrière soit saluée en France ! Vous savez, je suis un peu venu au cinéma grâce à Jacques Tati", confie-t-il, la voix éraillée. "Les vacances de Monsieur Hulot fait partie de mes films préférés."

Une fois sa cabine inaugurée sur les planches, la star britannique a foulé le tapis rouge, vêtue à la cool, sous les applaudissements des aficionados. Et en a profité pour montrer son tatouage exécuté sur son bras après la saga Le Seigneur des Anneaux. Un peu plus tard, suite à un discours de remerciements pour les honneurs reçus, il a présenté au public Mr Holmes de Bill Condon, qui sortira en salles le 27 avril 2016. Il y incarne avec brio un Sherlock Holmes à la retraite et déclinant. "Vieillir peut être très douloureux et désagréable. Et la mort intervient parfois comme une délivrance…", explique-t-il, laconique. "J’aimerais poursuivre ma route sur Terre en restant maître de mes facultés."

Un touche à tout…

Avant que le cinéma ne lui tende les bras, Ian McKellen était (et l’est toujours) un des meilleurs interprètes shakespeariens de son pays. Ses prestations théâtrales lui ont d’ailleurs valu une pluie de récompenses. Et pourtant, il restera dans les mémoires collectives pour ses rôles au cinéma de Gandalf et Magnéto dans les sagas respectives Le Seigneur des Anneaux et X-Men. "Ce sont des personnages extraordinaires. Cela ne me dérange aucunement d’être rattaché à jamais à eux. On fait après tout des films pour qu’ils soient vus par le plus grand nombre. Qui suis-je pour m’en plaindre ?"

Co-fondateur de Stonewall, une association anglaise qui milite pour les droits des homosexuels, l’intéressé s’est également exprimé sur la question, lui qui a réalisé son coming out en 1988 (et qui n’a pas quitté son amoureux d’une semelle à Deauville). "Les améliorations ont été conséquentes ces dernières années. Aujourd’hui, on ne peut pas être élu à des fonction d’état en Angleterre si on est homophobe", se satisfait-il. "La semaine dernière, un joueur de rugby grand et viril est sorti du placard, c’est bien. Il faut que ça arrive avec des footballeurs… (…) Dans les écoles, les enfants n’ont aucun problème avec l’homosexualité. Les professeurs sont bien moins modernes qu’eux (rires). Je reste positif pour le futur."


La rédaction de TF1info

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