"Docteur Frankenstein" avec Daniel Radcliffe : une agréable surprise !

Mehdi Omaïs
Publié le 25 novembre 2015 à 12h05
"Docteur Frankenstein" avec Daniel Radcliffe : une agréable surprise !

CRITIQUE – Revisite libre de l’œuvre de Mary Shelley, "Docteur Frankenstein" sort ce mercredi en salles. Ce long métrage divertissant mais très balisé doit beaucoup au panache de ses deux comédiens principaux : James McAvoy et Daniel Radcliffe.

► Daniel Radcliffe, l’assistant vertueux
Avec ses extensions capillaires et son look de Quasimodo, Daniel Radcliffe se fond efficacement dans le décor gothique-victorien de ce long métrage de Paul McGuigan – il faut dire qu’avec Harry Potter, il a été à bonne école. Le jeune acteur britannique apporte l’humanité essentielle à son rôle : celui d’un clown (agonisant dans un cirque) que le Docteur Frankenstein prend son aile pour ses talents scientifiques. C’est du point de vue de ce personnage, rebaptisé Igor et ne figurant pas dans l’œuvre originelle de Mary Shelley, que s’orchestre d’ailleurs l’intrigue.   

► James McAvoy, le savant fou
Non, Frankenstein n’est pas le sobriquet du monstre. Mais le nom de famille de son inventeur, Victor. Sous les traits de cet érudit jusqu’au-boutiste, dont les méthodes discutables divisent les médecins et enragent les religieux, James McAvoy s’en donnent à cœur joie. Exalté, souvent hystérique, grimaçant, l’intéressé succède sans démériter à ses prédécesseurs et s’impose comme un excellent partenaire de jeu pour Daniel Radcliffe. Le long métrage, d’ailleurs centré sur la camaraderie unissant les deux héros, bénéficie allégrement de cette alchimie.  

 Les limites de la science
Par-delà sa générosité narrative et ses qualités artistiques, cette énième relecture ne révolutionne en rien un mythe recyclé jusqu’à sa lie. Les codes et les antagonismes sont toujours les mêmes qu’au tout premier jour avec, en clé de voute, la fameuse question des limites scientifiques. Lesquelles peuvent engendrer des monstres quand les créateurs cèdent à leurs pulsions démentielles. Bien que l’originalité fasse indubitablement défaut à l’entreprise, son respect séculaire pour ses classiques, James Whale en tête, revêt un caractère très touchant. Le divertissement est bel et bien là.

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