Ils sont laids, ils sont niais... et pourtant "Les Trolls" vont vous rendre (très) heureux

Mehdi Omaïs
Publié le 19 octobre 2016 à 13h26
Ils sont laids, ils sont niais... et pourtant "Les Trolls" vont vous rendre (très) heureux
Source : FOX

COUP DE COEUR – En salles ce mercredi, "Les Trolls" est un torrent de couleurs et de magie qui remet au goût du jour les fameuses poupées popularisées dans les années 90. Ses deux réalisateurs, Mike Mitchell et Walt Dohrn, reviennent pour LCI sur la conception de ce joyeux projet.

Fin des années 50. Créées par la société Dam Things, les poupées Trolls font le bonheur de nombreux enfants avec leur visage laid et leur chevelure (multicolore) de Samson. Une dégaine inoubliable qui ressurgira dans les nineties et assiéra le statut culte de ces jouets pas tout à fait comme les autres. En 2010, Dreamworks Animation flaire le bon filon et en rachète les droits afin de mettre sur les rails un long métrage qui s’en inspirera. "Les Trolls ont traversé le temps", explique Mike Mitchell, co-réalisateur de l’enthousiasmant film qui leur est consacré. "Ce qui est fou, c’est qu’il n’y a aucune histoire, aucune mythologie derrière cette chose pleine de cheveux que tout le monde connait."

Des pops-stars en puissance

A partir de ce vide narratif, il a fallu à l’intéressé, à qui l’on doit notamment Shrek 4 et Bob l’éponge, le film, travailler d’arrache-pied avec son binôme Walt Dohrn pour bâtir un univers propre à ces drôles de personnages. "C’était un boulot très libre parce qu’on devait tout créer", insiste le second. "Et puis, il y a cette joie originelle qui se matérialise sur leurs visages. Il nous était nécessaire de trouver les couleurs et le ton qui vont avec ce pétillement apparent." 

A l’écran, l’allégresse est donc totale. Les Trolls se font des câlins toutes les heures, sourient à leur prochain, dansent et chantent la vie comme si chaque minute était la dernière. En résumé : des pops-stars en puissance qui s’empiffrent de cupcakes sous des arcs-en-ciel enviables.

Parmi eux trône la petite et enjouée Poppy, laquelle a l’optimisme chevillé au corps. "Comme ses concitoyens, ses cheveux ont de superpouvoirs. Elle est en tout cas le moteur du groupe !", explique Mitchell. Quand les Bergen, les tristes créatures voisines qui rêvent d’être joyeuses une fois par an en avalant un troll, décident de les attaquer, c’est donc elle qui montera au créneau, en compagnie du désabusé Branche. 

"Tout le monde a du bonheur en soi, même les Bergen", confie Dohrn. "Le thème de notre film, c’est justement de le trouver là où il réside. Au cinéma, on ne voit que des bandes annonces avec des explosions et des fins du monde. Nous, on a voulu dire avec ce film que chacun a droit à la plénitude."  

Des tubes de toutes les époques

Pour accompagner leurs attachants héros, une BO aux petits oignons a été concoctée. Anna Kendrick et Justin Timberlake, qui prêtent leurs voix à Poppy et Branche, poussent d’ailleurs merveilleusement la chansonnette. "Nous avons réuni des tubes de toutes les époques (True Colors de Cindy Lauper est un point culminant du récit), des titres originaux, des mash-up… Les musiques accompagnent littéralement l’histoire. Ce ne sont pas des gadgets", assure Mitchell. 

En bonus ? Le hit "Can’t stop the feeling", qui a trusté le sommet des charts pendant tout l’été. Mené tambour-battant, avec esprit et malice, Les Trolls vous mettra, à coup sûr, d’une humeur formidable. Sûrement parce que les réalisateurs ont en partage cet amour pour "l’irrévérence", celle "qui permet aux enfants et aux parents de rire en même temps." 


Mehdi Omaïs

Tout
TF1 Info