Pourquoi "The Revenant" a tout pour vous rendre dingo

Mehdi Omaïs
Publié le 24 février 2016 à 8h00
Pourquoi "The Revenant" a tout pour vous rendre dingo

COUP DE FOUDRE - C’est le film le plus attendu du premier trimestre et déjà l’un des vrais chocs de l’année. "The Revenant" d’Alejandro González Iñárritu, en salles ce mercredi, raconte la quête vengeresse d’un trappeur incarné par l’immense Leonardo DiCaprio, favori dans la course au maudit Oscar qu’il n’a jamais eu. Voici 4 bonnes raisons de craquer pour son voyage sauvage…

 Parce que Leonardo DiCaprio est phénoménal…
Son nom est, à lui seul, un label de qualité. A 41 ans, Leonardo DiCaprio siège au panthéon du cinéma mondial. D’aucuns le considèrent même comme le meilleur acteur vivant ; constat auquel nous souscrivons volontiers. Dans The Revenant, son talent se déploie aussi grand que les paysages sauvages où évolue son personnage, un trappeur laissé pour mort par les siens. Dans une rage mutique, tranchant avec ses précédents rôles plus verbeux, il laisse sa gestuelle et son souffle prendre le pas sur les dialogues, infinitésimaux. En résultat une interprétation brute, brutale et férocement oscarisable. 

 Parce qu’on y célèbre le jusqu’au-boutisme…
Adapté du roman homonyme de Michael Punke, The Revenant est somme toute le récit d’une renaissance qui prend des allures de marche funèbre. Cette dualité passionnante, quasi élégiaque, fait la force et le sel de l’entreprise. Elle octroie à la croisade vengeresse de Hugh Glass, qui intervient en pleine conquête de l’ouest, une dimension mystique. Avec sa barbe de terre et de bave gelée, ses blessures dégoutantes, ses lèvres meurtries…, ce héros extraordinaire devient l’allégorie parfaite du jusqu’au-boutisme. Son indestructibilité, proche des films de boogeyman, innerve et illumine l’écran. Pour longtemps.

► Parce que la mise en scène atteint des sommets…
Après le sacre de l’enthousiasmant Birdman, récompensé par 5 Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur, le mexicain Alejandro González Iñárritu récidive sur le terrain de la virtuosité formelle. Dès les premières minutes, il laisse fleurir sous nos yeux ravis une nouvelle grammaire visuelle. Les combats, filmées avec une rare fluidité (mention spéciale pour les panneaux à 180°), sont d’une lisibilité démentielle. Quant à la nature, signifiée avec un panthéisme malickien, elle est sublimée par le professionnalisme d’Emmanuel Lubezki, chef-opérateur de génie qui a tiré le meilleur de la lumière naturelle. Résultat ? La splendeur est de tous les instants.

► Parce que la scène de l’ours sidère…
A moins de revenir d’un très long voyage dans l’espace, il n’aura échappé à personne que Hugh Glass, le héros de  The Revenant , se fait attaquer par un ours au début du récit. Ladite séquence a en effet été commentée en long, en large et en travers dans la presse et les réseaux sociaux. A juste titre tant sa puissance laisse hagard. Grâce à une mise en scène minutieuse et un travail de recherche poussé, ce qui aurait pu être un moment grand-guignolesque se transforme en morceau de bravoure absolu. Impossible de ne pas planter ses ongles dans son siège face aux coups de griffes assénés par la bête. Un must ! 

EN SAVOIR + 
>>  La nature, les Oscars : les confidences de DiCaprio
>>  Le jour où Leonardo a failli gagner un Oscar, épisode 1  
>> Le jour où Leonardo a failli gagner un Oscar, épisode 2


Mehdi Omaïs

Tout
TF1 Info