PHÉNOMÈNE - Incroyable mais vrai : le croque-mitaine du film d'horreur "Mister Babadook" est en passe de devenir une mascotte de la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Mais pourquoi donc ce caractère effrayant pour représenter toute une communauté ? Explications.
Dans le film d'horreur Mister Babadook (Jennifer Kent, 2012), on y voyait les efforts méritoires d’une mère de famille endeuillée, luttant pour ramener à la raison son fils de 6 ans. Quand un livre de contes intitulé Mister Babadook se retrouvait mystérieusement dans leur maison, ledit fils était convaincu que le Babadook était la créature qui hante ses cauchemars. Un croque-mitaine dans la grande tradition du genre, se matérialisant via un livre pop-up parfaitement malaisant.
A priori, pas de quoi rire et pas grand-chose à voir avec la communauté LGBTQI. Et pourtant...
Tout a commencé avec un bug informatique sur la plate-forme Netflix qui a rangé le film parmi le genre "lgbt movie" et non dans le genre "fantastique". Internet s'est amusé de ce couac, estampillant ce personnage en "meme" incontrôlable, transmuant littéralement la créature en icône LGBTI (lesbien, Gay, Bisexuel, Transgenre/Transsexuel, Intersexe).
Babadook dans toutes les marches des fiertés
Ainsi, comme on a pu le constater sur les réseaux sociaux, ce croque-mitaine de Babadook s’est dernièrement invité dans les Marche des fiertés de Washington D.C. et de Los Angeles, s'imposant comme un parangon de fierté dans l'Amérique gangrenée par la haine Trumpiste.
Look at @drunkandaIone getting down! 👹👏 #BaBaSHOOK pic.twitter.com/DDkZnz6Qmj — J. (@xWreckIntent) 11 juin 2017
babadook made it!!! pic.twitter.com/pxosxlAdbH — alex (@anathemalex) 11 juin 2017
Gay Pride mascot #Babadook is at @blowweho ! #gaypride #lapride #dragqueen #westhollywood #weho #gayweho pic.twitter.com/gfHLIS25ZO — Allusia (@AllusiaToGo) 10 juin 2017
just met my future spouse at #BostonPride #babashook pic.twitter.com/6Cd7cfvszY — katya of blades🌙 (@gyyllenhaal) 10 juin 2017
Ainsi, ce qui était, dans le long-métrage originel, une matérialisation diabolique de la dépression a involontairement rejoint la petite boutique des monstres connotés gay du Frankenstein de James Whale au terrifiant Freddy Krueger en passant par Jeepers Creepers.
De quoi laisser présager un prolongement du culte en France ce samedi lors de la Gay Pride de Paris.