La légende hollywoodienne Zsa Zsa Gabor s’est éteinte

Océane Le Moal, avec AFP
Publié le 19 décembre 2016 à 7h51, mis à jour le 19 décembre 2016 à 10h43
La légende hollywoodienne Zsa Zsa Gabor s’est éteinte

DÉCÈS - La légende hollywoodienne d'origine hongroise Zsa Zsa Gabor, connue autant pour sa vie sentimentale que sa carrière cinématographique, est morte dimanche à l'âge de 99 ans d'une crise cardiaque, a annoncé son neuvième mari, Frederic von Anhalt.

Le prince von Anhalt, âgé de 73 ans, bouleversé, a indiqué à l'AFP que Zsa Zsa Gabor était décédée à son domicile entourée de sa famille et de ses amis. "Tout le monde était là. Elle n'est pas morte seule", a-t-il dit. L'actrice l'avait épousé en 1986, son plus long mariage.

Née en Hongrie le 6 février 1917 d’un père diamantaire et d’une mère rêvant d’être actrice, Zsa Zsa Gabor, de son vrai prénom Sari, avait deux sœurs, Magda et la star hollywoodienne Eva. Elles quittent la Hongrie en 1941 pour les Etats-Unis, où les "Gabor sisters" deviennent célèbres à Hollywood. Zsa Zsa, Miss Hongrie 1936, remarquée par son franc-parler et son humour, débute à la télévision, alors qu'Eva devient célèbre dans les années 1960 pour son rôle dans la série télévisée Les Arpents verts (Green Acres).

Une dizaine de films et neuf mariages

Zsa Zsa Gabor et Alfred Hitchcock au Golden Globes (1958)
Zsa Zsa Gabor et Alfred Hitchcock au Golden Globes (1958) - Abaca

Zsa Zsa Gabor a joué dans des dizaines de films et de séries télévisées, dont Cinq mariages à l'essai d'Edmund Goulding (1952), elle enchaîne avec Moulin rouge de John Huston (1952) puis Lili de Charles Walters (1953), L'ennemi public numéro un de Henri Verneuil (1953), La soif du mal d'Orson Welles (1958).Devenue une célébrité haute en couleurs à Hollywood, elle joue son propre rôle dans plusieurs films, comme le film d'horreur Freddy 3 - les Griffes du cauchemar (1987). Mais elle est aussi connue pour ses ennuis judiciaires, ses scandales financiers, son style flamboyant et ses neuf mariages.  

Elle a multiplié les maris et les amants, parmi lesquels elle cite Frank Sinatra, Richard Burton et Sean Connery, et a accumulé les déboires judiciaires et financiers.

Elle a eu en 1947 une fille, Francesca Hilton, de son deuxième époux, le magnat de l'hôtellerie Conrad Hilton, arrière-grand-père de Paris Hilton. Elle la poursuivra en justice, l'accusant de lui avoir volé deux millions de dollars en contractant un prêt immobilier garanti par la luxueuse villa maternelle de Bel-Air (Los Angeles). En 1989, elle avait fait les gros titres pour avoir baffé une policier à Beverly Hills qui l'avait verbalisée, écopant de trois jours de prison. En 1994, elle se place sous la protection de la loi sur les faillites pour échapper à ses créanciers, après avoir été condamnée à 3,3 millions de dollars d'amende pour diffamation envers l'actrice Elke Sommer.  

Zsa Zsa Gabor et son mari,  le prince Frederic von Anhalt, en 1992.
Zsa Zsa Gabor et son mari, le prince Frederic von Anhalt, en 1992. - Abaca

Je n'ai jamais détesté un homme après une rupture au point de lui rendre ses diamants
Zsa Zsa Gabor

Son état de santé s'était gravement détérioré depuis le début des années 2000. En 2002, un accident de la route l'a laissée partiellement paralysée et en fauteuil roulant. Elle avait également dû être amputée d'une partie d'une jambe après un AVC (accident vasculaire cérébral) en 2005. Pour payer ses frais médicaux (21.000 dollars par mois, selon son mari), elle est alors contrainte de mettre en vente son manoir de 28 pièces à Bel Air. 

Dans son autobiographie écrite avec Wendy Leigh  "One Lifetime is Not Enough" ("Une vie ne suffit pas"), publiée en 1993, Zsa Zsa Gabor racontait avoir perdu sa virginité à 15 ans avec Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne. Elle y affirmait également avoir eu des liaisons avec Sean Connery et Frank Sinatra, mais refusé les avances de John F. Kennedy, Elvis Presley, John Huston ou encore Henry Fonda.  Elle y estimait également qu'"Une vie c'est beaucoup trop court".

Parmi ses citations favorites: "Je n'ai jamais détesté un homme après une rupture au point de lui rendre ses diamants", "divorcer parce qu'on n'est plus amoureuse est aussi stupide que de se marier parce qu'on l'est", ou bien "un homme amoureux n'est pas tout à fait complet aussi longtemps qu'il n'est pas marié. Après il est terminé".


Océane Le Moal, avec AFP

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