Ye Ji-won : la superstar coréenne que vous ne connaissez pas

Mehdi Omaïs
Publié le 24 octobre 2015 à 12h50
Ye Ji-won : la superstar coréenne que vous ne connaissez pas

PORTRAIT – Dans le cadre de son programme Séoul hypnotique, le Forum des Images accueille cette semaine Ye Ji-Won, la plus francophile des coréennes. Actrice fétiche de Hong Sang-soo, cette dernière présente deux de ses films : "So cute" et "Turning Gate". Metronews vous propose de revisiter son parcours atypique, fait de paillettes et de pep’s.

"J’adore déambuler incognito à Paris", lâche Ye Ji-won. Un luxe que la belle comédienne coréenne de 42 ans, superstar sur ses terres, ne peut s’octroyer à Séoul, sa ville natale. "A moins de porter un très large chapeau", précise-t-elle, un sourire malicieux illuminant son visage gracile. Son enfance, elle la vit paisiblement entre deux frères férus d’arts martiaux. "J’ai grandi en suivant leur exemple. Du coup, on m’a vite mise à la danse traditionnelle." Bien que ses parents n’aient aucune accointance avec le milieu artistique – une mère au foyer et un père employé dans une entreprise –, ces derniers l’encouragent à convoler en justes noces avec sa passion.

Dès lors, elle suit plusieurs formations de théâtre, tâtonnant, essayant. Elle tombe plusieurs fois, se relève. Mais comprend très vite que "la scène rend complètement vivant". De publicités alimentaires en auditions ratées, son quotidien est incertain. Jusqu’à ce que brillant cinéaste Hong Sang-soo la remarque dans Anarchists de Fumiko Kaneko. Il tombe alors sous son charme et l’emploie notamment dans Turning Gate ou Ha Ha Ha. "C’est un homme charmant avec qui j’ai fait des rencontres extraordinaires." Pourtant, ce n’est pas le cinéma qui va asseoir sa notoriété. Mais la télévision…

Star de la télévision

En 2004, elle incarne Mi-Ja dans la sitcom Old Miss Diary, une présentatrice de radio sotte, gauche, désargentée, qui va se retrouver au milieu d’un triangle amoureux à succès. "Le public a été conquis car, tout à coup, on ne parlait plus de héros archétypaux ou de princesses ingénues. Cette série a aidé à redessiner la production nationale." Consciente de la puissance de la télévision, où elle est largement mieux payée qu’au cinéma, elle participe par la suite aux équivalents locaux de Danse avec les Stars et Koh Lanta, où elle se fait remarquer en dévorant des insectes.

"Je ne peux pas tenir en place", avoue-t-elle. "Raison pour laquelle je me suis pas mariée. Je n’ai presque pas eu de relations amoureuses." Avec Ye Ji-won, la vie ressemble décidemment à un grand huit. Elle veut goûter à tout : le piano, la guitare, le taekwondo, la calligraphie, la sculpture sur papier… et la culture française ! "Ma destinée est liée à la France. Ses classiques du cinéma ont bercé mon enfance", déclame-t-elle héroïquement dans la langue de Molière. Mieux : elle chante et danse sur des standards comme Paroles, Paroles de Dalida (voir vidéo ci-après) ou… Formidable de Stromae. Une pochette surprise, on vous dit ! 

Ye Jo-Won présentera ce samedi 24 octobre Turning Gate à 21h au Forum des Images. Surprise musicale prévue.

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