Ces troubles psy qui handicapent

Publié le 16 novembre 2014 à 17h20
Ces troubles psy qui handicapent

SANTÉ – Lorsque les difficultés psychiques se transforment en handicap, il devient particulièrement difficile de se maintenir dans l’emploi ou de retrouver un poste. En cause, une méconnaissance de ces pathologies, qui, pourtant, nous concernent tous.

"Il y a en France une stigmatisation énorme des troubles psychiques, en particulier sur les lieux de travail, où chacun peut pourtant les rencontrer. La dépression est le plus fréquent", explique Tim Greacen, psychologue au centre hospitalier Maison Blanche, à Paris, spécialisé dans la prévention et la prise en charge de la maladie psychique. Les dépendances à l’alcool, aux médicaments ou au cannabis sont aussi très répandues, mais largement taboues dans le monde professionnel. Les maladies psychotiques, comme la schizophrénie, ne concernent que 1 % de la population.

Ces dérèglements psychiques, quelle que soit leur origine, se manifestent généralement par des troubles relationnels et une désorganisation du rapport au monde. C’est le degré d’intensité, la durée et les conséquences de ces difficultés qui sont déterminantes. Lorsque la personne fait l’objet d’une prise en charge médicale et se retrouve en incapacité de travail pour une longue durée, il est possible d’obtenir la reconnaissance du statut de travailleur handicapé.

Une pathologie pas définitive

Ces problèmes psychiques ont aussi la particularité de ne pas être définitifs, et peuvent évoluer favorablement ou se stabiliser. La majorité des personnes, une fois leur suivi adapté, pourront reprendre une vie sociale et professionnelle. Contrairement au handicap mental, avec lequel il est confondu à tort, il ne s’agit pas d’une déficience intellectuelle. Tim Greacen souligne aussi que l’activité reste un élément fondamental dans le rétablissement des personnes.

Certaines dispositions peuvent faciliter l’emploi ou le maintien en poste des personnes atteintes, la priorité étant d’éviter les sources de stress : alléger les horaires pour limiter la fatigue ; fixer des repères stables et des objectifs concrets ; bien accompagner chaque changement ; et veiller à rester toujours dans un cadre professionnel. En cas de difficulté, des intervenants externes issus d’associations ou de services d’accompagnement peuvent être des relais et des médiateurs précieux. Une prise en charge importante car, selon l’Organisation mondiale de la santé, un individu sur quatre sera concerné par de telles pathologies au cours de sa vie.


La rédaction de TF1info

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