I3, la mini qui envoie des watts

par Christophe JOLY
Publié le 15 janvier 2014 à 16h38
I3, la mini  qui envoie des watts

AUTO – BMW vient de lancer sa première voiture 100 % électrique, une citadine haut de gamme. Une petite révolution pour la marque munichoise.

Révolution électromobile. Deux mots utilisés par BMW pour qualifier sa nouvelle i3, sa première voiture 100 % électrique. Pas moins. Révolutionnaire pour la marque munichoise certainement. Pour le marché automobile, l’avenir le dira. En attendant, BMW a frappé un grand coup. Un, avec une voiture au style particulier (l’œuvre d’un Français, Benoît Jacob) qui ne peut laisser indifférent, au risque de dérouter.

D’ailleurs, seuls les haricots sur le capot permettent de s’assurer que nous avons une BMW sous les yeux. A l’intérieur, les aficionados retrouveront la finition de bon aloi de la marque, l’ergonomie du GPS et du combiné multimédia qui demandent toujours un temps d’adaptation. En revanche, les matériaux utilisés sont inhabituels (laine naturelle pour les sièges, eucalyptus pour la planche de bord, hibiscus pour les contre-portes), tout comme la sensation d’espace, inédite pour la marque.

Portes arrière antagonistes

Pour s’installer à l’arrière, il faut commencer par ouvrir une porte avant pour ensuite pouvoir déverrouiller une porte arrière, à ouverture antagoniste. Pas pratique. Mais, là encore, pour une voiture de 3,99 m, les passagers arrière ne se sentiront pas à l’étroit, mais ils devront composer avec un dossier un peu droit et l’impossibilité de placer leurs pieds sous les sièges avant. Ils devront aussi voyager léger tant la capacité du coffre est modeste : 260 litres, contre 338 litres pour la Zoé.

A conduire, l’i3 prend clairement une longueur d’avance. Evidemment, comme toute électrique, elle évolue en silence. Mais, la BMW plus encore que toute autre électrique, tant l’insonorisation est soignée. Concernant l’accélération, sans aucun doute, les ingénieurs se sont appliqués à ce que le dynamisme associé à la marque soit au rendez-vous. Et il l’est. Les 170 chevaux répondent instantanément, avec une linéarité impressionnante. Bien plus qu’il n’en faut pour évoluer en ville, le terrain de prédilection de l’i3. Là, la légèreté de sa direction, son gabarit compact, son rayon de braquage très court (9,86 m), sa position de conduite légèrement surélevée, ont de quoi séduire. Mais il faudra s’accommoder d’un confort un peu ferme.

Une autonomie de 130 à 200 kilomètres

Côté autonomie, chargée à 100 %, elle annonce entre 130 et 200 kilomètres selon le mode de conduite choisi : confort, eco pro, eco pro+. Dans ce cas, la climatisation est coupée et la vitesse est plafonnée à 90 km/h. Et pour la charge, elle peut durer entre huit heures sur une prise domestique et 30 minutes sur une borne de charge rapide. Pour ceux que la panne angoisse, BMW a une botte secrète : le REX, le range extender. En clair, un petit moteur de scooter (34 chevaux) placé sous le coffre, à côté des batteries. Il permet de charger les batteries quand elles sont quasi à plat pour augmenter l’autonomie de 150 kilomètres. Une excellente solution anti-stress, hélas vendue au prix fort : c’est une option à 4 710 euros. La révolution électromobile a un prix, et il est élevé : à partir de 28 690 euros (batteries incluses), bonus de 6 300 euros déduit. Ce qui n’a pas empêché BMW d’annoncer un carnet de commandes déjà plein, avec en deux mois autant de commandes (9 000 en Europe) enregistrées que prévu sur l’ensemble de l’année. CQFD.


Christophe JOLY

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