Se faire tatouer : quoi et comment ?

Publié le 6 mars 2014 à 15h04
Se faire tatouer : quoi et comment ?

TATOUAGE - Alors que le Mondial du tatouage ouvre ses portes au Parc de la Villette à Paris pour sa seconde édition consécutive, retour sur les tendances du moment. Désormais, place à l’originalité et la singularité.

Loin de l’ancre marine de Popeye ou le cœur transpercé d’une flèche à la gloire de maman, le tatouage d’aujourd’hui se veut beaucoup plus personnalisé. Il y a encore quelques années, le futur tatoué se rendait dans un salon, feuilletait un catalogue de dessins et choisissait le motif qu’il arborerait jusqu’à la fin de ses jours. C’est ce que l’on appelait le "tatouage flash". Aujourd’hui, il se réfléchit plus longuement et se travaille en corrélation avec le tatoueur.

Chez Tribal Act , au cœur de Paris, ils ont trouvé l’idée : "On propose au client de venir avec une ébauche sur papier ou une clé USB avec des idées piochées sur Internet. Selon son projet, on l’oriente vers le tatoueur qui travaille avec nous qui correspond le plus à la demande, explique Olivier, le patron. Ensuite, client et artiste discutent du rendu final. Le versement des arrhes permet de bloquer un rendez-vous et les motifs sont ensuite travaillés jusqu’au jour J par le tatoueur."

Comme un souvenir indélébile

Le tatouage n’est plus un signe de marginalité comme autrefois, mais une démarche purement esthétique. Il y a toujours les classiques motifs tribaux, et bien sûr les indémodables idéogrammes chinois. Mais aujourd’hui, ce qui est le plus demandé, ce sont les citations, les dates ou les initiales réalisées avec style. On arbore son tatouage comme un souvenir indélébile, qui correspond souvent à un moment important de la vie, agréable ou douloureux. Depuis le début des années 2000, on a vu apparaître un autre phénomène, celui du "copiage de star".

Sur ce podium, Rihanna, qui expose fièrement plus d’une vingtaine de tatouages sur le corps, semble être la célébrité la plus imitée. Pourtant, cette pratique ne plaît pas à tous les professionnels. "Je ne compte plus le nombre de personnes qui viennent avec une photo de people et me demande de refaire la même chose. Ceux-là, je les envoie directement dans un autre salon, s'agace Mike, tatoueur dans le quartier touristique de Camden à Londres. Je ne travaille pas comme ça. Il y a une différence entre un tableau de Rembrandt et une copie vendue dans une boutique souvenirs. C’est ainsi, moi, je suis un artiste, je ne fais pas de plagiat."

Une plus grande liberté

Depuis l’existence des premiers tatouages, les techniques ont beaucoup évolué, mais également les mœurs. De nos jours, il est possible de faire à peu près ce que l’on veut. Les couleurs se sont multipliées, les encres ont évolué, et il y en a même qui brillent dans la nuit. L’évolution des mentalités et la banalisation du tatouage ont également permis une plus grande liberté. On se permet des motifs, des inscriptions, que l’on n’osait pas arborer à une certaine époque.

Et surtout le travail est plus artistique. Pierrot, accro au tatouage, recouvre son corps d’encre depuis plus de vingt ans et a remarqué une différence : "Mon premier, c’était un oiseau. Vingt minutes de travail, une seule encre d’un noir peu prononcé et une succession de tracés droits et de points. On dirait un dessin de mon fils de 5 ans", s'amuse-t-il. Récemment, il s'est fait tatouer un autre oiseau. Deux décennies plus tard, le contraste est saisissant : "Il regorge de couleurs, les détails sont impressionnants, on dirait qu’il est vivant !".

Aussi beau soit-il, le tatouage comporte néanmoins ses limites : le temps altère le corps, et donc les tracés du dessin. N'oubliez pas non plus qu'un tatouage s’emporte encore plusieurs années dans la tombe. Evitez donc de vous faire tatouer un symbole qui ne représente rien pour vous, uniquement parce que c’est la mode.


La rédaction de TF1info

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