ACHAT - Les règles de paiement sur Internet ont changé depuis le 1er janvier 2021. Objectif ? Lutter contre les fraudes. Néanmoins, ce nouveau procédé ne prévoit rien en cas de dysfonctionnement lors de la transaction bancaire. Un entrepreneur entend apporter une solution avec son entreprise Fintecture.
70 milliards de paiements par carte bleue par an en Europe, c'est ce qu'estime la Banque Centrale Européenne. Cependant une fois sur dix, ces paiements en ligne n'aboutissent pas. "Ça marque 'erreur' ou 'le serveur ne fonctionne pas'. Du coup, on recommence. Mais, à force de recommencer, on abandonne", avoue une consommatrice sur TF1.
Achat d'un billet d'avion, d'un produit électroménager, du dernier vêtement à la mode... Lorsque ce problème virtuel survient, la frustration de l'acheteur, impuissant face à son écran, est grande. Car la transaction bancaire sur Internet est en réalité plus complexe qu'un simple clic.
En coulisse, les informations sont envoyées à la banque de l'acheteur, mais aussi véhiculées auprès d'un prestataire de paiements ainsi qu'à l'entreprise qui gère la carte bleue. Ces trois acteurs financiers signent virtuellement un accord autorisant le paiement en ligne. Mais parfois des problèmes techniques empêchent ces trois parties de faire leur travail.
Renforcer l'authentification
Et depuis le 1er janvier 2021, l'Autorité bancaire européenne (ABE) complexifie encore un peu plus les règles du commerce en ligne. La deuxième directive sur les services de paiements en ligne (DSP2) rend l'authentification sur Internet obligatoire alors qu'elle n'était que fortement recommandée jusqu'à présent. Ces nouvelles normes de sécurité, plus strictes, ajoutent des étapes supplémentaires lors du processus d'achats. Comment ? Par le biais d'un mot de passe que seul l'utilisateur connaît ; d'une téléphone portable que lui seul possède ; et enfin, d'une caractéristique personnelle comme l'empreinte digitale, la reconnaissance vocale ou faciale.
Les vendeurs en ligne craignent que cela allonge le parcours d'achat sur leur site Internet et donc pousse davantage les consommateurs à abandonner la transaction. C'est pourquoi, des solutions émergent pour simplifier les paiements en ligne tout en respectant les nouvelles règles de sécurité en vigueur à partir de janvier.
Réduire les intermédiaires
Afin que le paiement en ligne ne devienne pas un véritable calvaire pour les clients, un entrepreneur parisien a lancé un nouveau concept pour en finir avec la carte bleue. "Au moment de régler ses achats sur Internet, le consommateur va sélectionner 'payer par virement instantané' donc il ne va pas utiliser la carte bleue. Il va simplement choisir le logo de sa banque", explique Reda Charai, co-fondateur de Fintecture localisée dans l'incubateur de start-ups, Station F.
Son idée ? Payer directement par virement instantané. "L'argent va du compte de l'acheteur au compte du site web directement sans passer par personne. Il n'y a plus d'intermédiaire du tout", souligne le jeune créateur. Pour l'internaute, c'est tout aussi rapide, mais en coulisse, cela réduit considérablement les risques de dysfonctionnements.
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