Tour de France 2015 - Marion Rousse : "Il risque d'y avoir de la casse dès les premières étapes"

par Sebastien COCA
Publié le 3 juillet 2015 à 8h31
Tour de France 2015 - Marion Rousse : "Il risque d'y avoir de la casse dès les premières étapes"

CYCLISME - A la veille du départ de la Grande Boucle depuis Utrecht aux Pays-Bas samedi, metronews a demandé à Marion Rousse de décrypter cette 102e édition (du 4 au 26 juillet). Parcours, favoris et chances des coureurs français, la championne de France sur route 2012, qui est aussi ambassadrice du Prix Antargaz de la combativité et consultante pour Eurosport durant l'épreuve, vous dit tout.

► Un parcours atypique
"Les organisateurs nous ont vraiment concocté un tracé particulier cette année. Avec un tout petit chrono de 14 km en prologue dès le départ puis un enchaînement d'étapes délicates à négocier et contre-la-montre par équipes avant la première journée de repos, les dix premiers jours de course vont être décisifs. Entre les risques de bordures sur la route de Zélande aux Pays-Bas (2e étape), l'arrivée au Mur de Huy lors le lendemain, le secteur pavé entre Seraing et Cambrai le surlendemain puis le finish à Mûr-de-Bretagne (étape 8), il risque d'y avoir de la casse. Les leaders vont avoir besoin d'une grosse équipe autour d'eux pour s'en sortir. Pour la première fois depuis longtemps, les étapes clés de cette édition ne se passeront pas peut-être pas en montagne, qui reprend ensuite ses droits. Car une fois dans les Pyrénées, c'est un Tour de France plus classique qui redémarre."

EN SAVOIR + >> Le tracé du Tour détaillé

► Le combat des chefs
"Comme l'année dernière, ça sera très disputé. Le tenant du titre, Vincenzo Nibali, n'a pas paru très affûté ces dernières semaines mais reste le leader qui passera sans doute le mieux les pavés. Durant le Critérium du Dauphiné (du 7 au 14 juin dernier, ndlr), on a d'ailleurs vu que Christopher Froome (vainqueur en 2013, ndlr) lui était bien supérieur. Alberto Contador, qui comme Froome avait dû abandonner l'an dernier après une chute, sera lui aussi revanchard et a montré avec sa victoire lors du Giro qu'il pouvait toujours remporter un grand tour. Derrière, Nairo Quintana pourrait bousculer tout ça, car le fait qu'il y ait peu de chrono l'avantage. On l'a aussi vu venir se tester sur les pavés des Flandres en début d'année, preuve qu'il a de l'ambition. Il faudra encore surveiller Tejay van Garderen, 5e du dernier Tour de France et 2e du Dauphiné, qui pourrait aussi créer la surprise."

► Confirmations françaises
"Après ce qu'ils nous ont fait l'an dernier (Thibaut Pinot 2e, Jean-Christophe Péraud 3e et Romain Bardet 5e, ndlr), c'est sûr que tout le monde les attend. Mais ils seront prêts à jouer les premiers rôles. Pinot et Bardet ont clairement franchi un cap supplémentaire cette saison, même s'ils m'ont confié qu'ils craignaient un peu ce début de Tour très atypique. Le premier a fait de très belles choses lors du Tour de Suisse (4e) et le second s'est imposé à Pra-Loup sur le Dauphiné, une arrivée que l'on retrouvera pendant le Tour (17e étape)... Pour Péraud, c'est plus compliqué en ce moment mais il serait présent, c'est un coureur qui se connaît bien et sait parfaitement gérer ses courses."

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