ROUND 2 – Après l’abattage de millions de canards, le gouvernement impose une nouvelle mesure contraignante pour les éleveurs. Ils devront nettoyer et désinfecter leurs bâtiments du 17 avril au 28 mai, selon un arrêté paru au Journal officiel ce dimanche. "Une bonne nouvelle", selon les acteurs de la filière du foie gras, qui permettra selon eux "de voir le bout du tunnel".
La bataille contre l’épidémie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest n’est pas terminée. Après avoir été dans l’obligation d’abattre des millions de canards et d’oies, les éleveurs se voient maintenant imposer un "vide sanitaire". La mesure, publiée au Journal officiel dimanche 2 avril, implique les élevages de 1134 communes. Elle prendra effet du 17 avril au 28 mai.
Cette annonce a été bien accueillie par les acteurs de la filière foie gras. "C'est une bonne nouvelle, ça fixe enfin une date pour la reprise de notre activité, a réagi Christophe Barrailh, le président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) auprès de l'AFP. On va enfin sortir de cet épisode et ça c'est important."
5 départements concernés
Pendant cette période, les bâtiments n’hébergeront donc aucun animal et devront être "nettoyés et désinfectés" afin que toutes les déjections soient "évacuées" des exploitations. "La mise en place de palmipèdes" est également interdite. Les entreprises vont ainsi rester quatre mois à l'arrêt puisqu'il faut compter "trois mois pour avoir des animaux adultes que l'on puisse ensuite gaver et abattre", explique M. Barrailh.
La liste des départements concernés sera prochainement publiée sur le site internet du ministère de l’Agriculture. En attendant, l’AFP qui a pu la consulter, précise que 37 communes de Haute-Garonne, 277 communes du Gers, 267 communes des Landes, 320 communes des Pyrénées-Atlantiques et 233 communes des Hautes-Pyrénées devront appliquer ce vide sanitaire.
Certaines d’entre elles avaient déjà été visées par l’abattage préventif, qui avait permis de ralentir la progression du virus mais avait aussi considérablement fragilisé l'économie. De son côté, le gouvernement a promis de verser des aides aux éleveurs pour combler le manque à gagner.