DÉCISION - La police fédérale américaine maintient sa recommandation de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans l’affaire de ses emails. Le camp de la candidate démocrate s'est dit "heureux que cette question soit résolue".
Les nuages se dégagent au-dessus de la tête d’Hillary Clinton. Le FBI a décidé ce dimanche de maintenir sa recommandation de ne pas poursuivre la candidate démocrate à la Maison Blanche dans l’affaire de ses emails. Les enquêteurs ont examiné un lot de nouveaux messages électroniques ayant transité par sa collaboratrice.
Les policiers fédéraux ont "passé en revue toutes les communications de ou à destination de Hillary Clinton pendant qu'elle était secrétaire d'État. Sur la base de cette enquête, nous n'avons pas changé les conclusions que nous avions exprimées en juillet en ce qui concerne Mme Clinton", souligne le directeur du FBI, James Comey, dans une lettre envoyée à des élus du Congrès.
FBI Dir just informed us "Based on our review, we have not changed our conclusions that we expressed in July with respect to Sec Clinton" — Jason Chaffetz (@jasoninthehouse) 6 novembre 2016
Une "divine surprise" pour la démocrate
Il s’agit là d’un coup de pouce important pour Hillary Clinton, à deux jours du scrutin présidentiel. La candidate démocrate avait perdu de son avance dans les sondages face à Donald Trump depuis l'annonce par le patron du FBI de l'ouverture d'une nouvelle enquête sur ses emails privés. Selon certains sondages, le Républicain avait même dépassé sa rivale dans la course à la Maison-Blanche.
Le directeur du FBI, James Comey, avait provoqué une onde de choc il y a dix jours en relançant l'affaire des emails de la candidate démocrate, alors qu'il avait une première fois décidé de ne pas poursuivre Hillary Clinton en juillet 2016. Il lui était reproché d'avoir utilisé une messagerie privée non sécurisée pour échanger avec ses collaborateurs de 2009 à 2013, alors qu'elle était secrétaire d'Etat (l'équivalent du ministre des Affaires étrangères en France), puis de mentir sur son utilisation. Elle même avait reconnu que c'était une erreur du point de vue de la sécurité des échanges d'informations sensibles.
Dans le camp Clinton, cette nouvelle a été accueillie avec joie. "Nous sommes heureux que cette question soit résolue", a déclaré la directrice de la communication de la candidate démocrate, Jennifer Palmieri.
De son côté, Donald Trump a réagi violemment en affirmant que sa rivale est "protégée par un système corrompu" et qu'"elle ne devrait même pas être autorisée à se présenter à la présidence".