JOUR APRÈS JOUR – Petites phrases assassines, embellie dans les sondages, meetings ou image insolite… Jusqu'au vote des électeurs le 8 novembre prochain, LCI vous propose chaque matin un compte-rendu de la campagne américaine. Au menu de ce jeudi : le commentaire acerbe du nouveau prix Nobel de Chimie à l'attention du candidat républicain.
Un personnage : Fraser Stoddart
Tout juste auréolé de son prix Nobel de Chimie (qu'il partage notamment avec le Français Jean-Pierre Sauvage), le Britannique a décoché une flèche à Donald Trump. A une question sur le fait de savoir comment il allait utiliser la part de la récompense de huit millions de couronnes suédoises (831.000 euros environ) du Nobel qui lui revient, il a lancé : "Je ne suis pas très intelligent car l'IRS (le fisc américain) va en prendre un tiers". "Est-ce que tout le monde a bien compris ? Je ne suis pas très intelligent", a-t-il ajouté sous les rires et les applaudissements. Une allusion à Donald Trump, qui refuse de rendre publiques ses déclarations de revenus et a affirmé que le fait de ne pas payer d'impôts montrait qu'il était intelligent.
Vidéo ci-dessous : comment Trump a évité de s'acquitter d'impôts pendant près de 20 ans
Un rétropédalage : Bill Clinton et Obamacare
Souvenez-vous : mardi, l'ancien président estimait que Barack Obama avait rendu "fou" le système de santé aux Etats-Unis. Du pain béni pour le camp Trump, qui a sauté sur l'occasion pour attaquer Hillary Clinton. A tel point que Bill Clinton a préféré revenir sur ses propos : "J'ai fermement soutenu cette loi, qui a offert une meilleure assurance santé à plus de 20 millions d'Américains."
Le scrutin a débuté… à Paris
Le Harry's New York Bar, institution parisienne depuis 1911, a lancé mercredi son traditionnel "vote blanc". Première personne à glisser son bulletin dans l’urne : l'ambassadrice américaine en France, Jane Hartley. Un groupe d'Américains venus du New Jersey et de New York a pris la suite. Les électeurs devaient dûment présenter leur passeport américain avant de prendre part au scrutin, dont les résultats ne seront dépouillés que le 8 novembre.
Devenu une incontournable tradition, ce "straw poll" (litéralement "vote de paille") remonte à 1924. Faute de pouvoir voter par procuration, les Américains expatriés dans la Ville Lumière voulaient avoir leur mot à dire - même symbolique - dans l'élection de leur président.
Une photo : Trump de la tête au pied
Les partisans du républicain rivalisent d'originalité au fil de ses meetings. En témoigne cette photo prise mercredi soir dans le Nevada...
Une polémique : Trump VS Mike Pence
Le colistier de Donald Trump, Mike Pence, a appelé mardi à bombarder les forces du président syrien Bachar al-Assad, une position opposée à celle du candidat républicain et qui illustre l'absence de consensus politique aux Etats-Unis pour contrer Damas et Moscou.
Plus globalement, en politique étrangère, Donald Trump n'a pas établi de doctrine claire. D'une part, il a promis de réduire Daech en cendres, recourant à un langage martial. Il se lamente que l'armée américaine soit infectée par le poison du "politiquement correct" et promet de lâcher la bride des généraux. Mais il est d'autre part partisan d'une nouvelle forme d'isolationnisme, martelant que les Etats-Unis ne pouvaient pas être les gendarmes du monde et devaient réduire leur aide étrangère.
Une vidéo : quand Donald Trump déboule dans une école primaire
Le quotidien d’un candidat en campagne n’est pas seulement rythmé par des meetings. Mais aussi par des visites auprès de futurs électeurs. En témoigne cette séquence tournée mercredi à Las Vegas. Pour le plus grand bonheur des élèves (ou pas).
It was business as usual for a class of first graders in Las Vegas Wednesday morning – until Donald Trump arrived. https://t.co/xrlHCVS1g6 pic.twitter.com/waWmJuG1Lr — ABC News (@ABC) 6 octobre 2016