SOUTINE - Comme attendu, le "New York Times" a annoncé ce samedi son soutien à Hillary Clinton en vue de l'élection présidentielle américaine. Un choix pas seulement par défaut, précisent ses éditorialistes
C'est certainement l'un des soutiens éditoriaux les moins surprenants de la campagne. La direction éditoriale du quotidien américain The New York Times a apporté ce samedi son soutien (le premier à le faire) à Hillary Clinton dans la course à la Maison Blanche, saluant "son intellect, son expérience et son courage".
Breaking News: The Times editorial board has endorsed Hillary Clinton for president. Here’s why. https://t.co/6iNnG00V7R — The New York Times (@nytimes) 24 septembre 2016
Le "New York Times", un pronostiqueur crédible
Pas surprenant, en effet, car depuis qu'il est en âge de couvrir des élections présidentielles, le républicain a soutenu les démocrates à... 27 reprises, sur 40 élections. Et encore faut-il noter, parmi les soutiens républicains, celui à Abraham Lincoln, dont les vues progressistes (il a initié l'abolition de l'esclavage) ne sont plus à prouver. Un soutien qui a tout de la bénédiction, puisqu'à 27 reprises à nouveau, le candidat choisi par le New York Times est ressorti gagnant du scrutin.
Voilà pour la forme. Sur le fond, la direction éditoriale du journal se défend d'apporter un soutien par défaut à Hillary Clinton.
Le quotidien met en avant les "40 années dans la vie publique" qui ont permis à cette dernière de peser les forces de la "guerre", du "terrorisme", de "la mondialisation" et de leur effet sur "la démocratie" et leur "idéaux de tolérance et de bienfaisance".
Le soutien, à quelques heures du premier débat qui l'opposera à Donald Trump, d'un quotidien diffusant à plus d'un million d'exemplaires par jour, ne peut pas être négatif. Reste à savoir si être soutenu par un journal new-yorkais démocrate, progressiste et libéral, quand on est soi-même la représentation peu populaire de cette façade de la politique américaine, aura beaucoup d'efficacité face à un candidat républicain voulant porter la colère de l'Amérique des campagnes, déclassée et violemment anti-élites.