Affaire Fillon : l’enquête élargie à des faits d’"escroquerie aggravée", "de faux et usage de faux"

Publié le 21 mars 2017 à 20h30
Affaire Fillon : l’enquête élargie à des faits d’"escroquerie aggravée", "de faux et usage de faux"

INVESTIGATIONS - Le parquet national financier a délivré jeudi dernier un réquisitoire supplétif pour "escroquerie aggravée, faux et usage de faux" aux juges d’instruction en charge de l’enquête sur les époux Fillon. Selon Le Monde qui révèle l'information, les enquêteurs souhaitent savoir si le couple a pu produire des faux pour justifier les salaires de Penelope Fillon.

A mesure que les jours passent, la liste ne cesse de s'allonger... Ce mardi, nos confrères du Monde révèlent que les enquêteurs ont récemment saisi à l’Assemblée nationale des documents laissant penser que les époux Fillon ont pu produire des faux pour justifier les salaires de Penelope Fillon.

Le quotidien du soir indique ainsi que  parquet national financier a délivré jeudi dernier un réquisitoire supplétif pour "escroquerie aggravée, faux et usage de faux" aux juges d’instruction en charge de l’enquête sur le couple et ses pratiques. Une information qui nous a été confirmée de source judiciaire. 

Au départ, l'enquête était ouverte pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquement aux obligations déclaratives".  Le 16 mars déjà, l’enquête avait  été élargie à des faits de "trafic d’influence" en lien notamment avec les activités de François Fillon pour sa société de conseil 2F.

Des heures détaillées

Le Monde précise que cette décision de réquisitoire supplétif fait suite à une deuxième perquisition menée courant mars - après celle du 31 janvier - à l'Assemblée nationale, perquisition au cours de laquelle de nouveaux documents ont été saisis. Il s'agirait de feuilles signées par Peneloppe Fillon comportant plusieurs calculs d'heures travaillées.  "Les enquêteurs se demandent si ces calculs ne constituent pas des faux, établis pour justifier a posteriori les salaires versés à l’épouse du député de Paris et conforter la réalité de son travail d’assistante parlementaire", ajoute le quotidien. 

Dans son édition datée du mercredi 22 mars, Le Canard enchaîné affirme également qu’alors que Penelope Fillon cumulait deux emplois à plein temps, entre le 1er juillet 2012 et le 30 novembre 2013, à l’Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes, les époux "ont carrément signé une fausse déclaration, certifiant aux fonctionnaires de l’Assemblée que madame ne bossait pas plus d’une trentaine d’heures par mois à la Revue des deux mondes où elle était payée pour 151,67 heures". Le règlement de l’Assemblée nationale limitant à cent quatre-vingts heures le cumul d’emplois pour ses salariés.

Penelope Fillon est convoquée en vue de sa mise en examen le 28 mars par les juges d’instruction. Comme pour son époux, son avocat pourrait demander à décaler cette date afin d’éviter le rassemblement des journalistes. 


La rédaction de TF1info

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