INTERVIEW - Interrogée sur LCI, la ministre de l'Education nationale a rendu "hommage" ce vendredi "aux gens qui, à droite, décident de quitter le navire" de François Fillon, estimant qu'"on ne peut pas ne pas tenir sa parole en République."
"Je suis terrifiée par la légéreté et le cynisme avec lesquels François Fillon comme Marine Le Pen mettent le feu aux institutions de la République" a déclaré ce vendredi matin Najat Vallaud-Belkacem, invitée d'Audrey Crespo-Mara sur LCI. Evoquant "l'état de droit, l'institution judiciaire", elle a estimé qu'"on y met le feu sans avoir peur que l'incendie se propage."
Puis, au sujet de l'équipe de François Fillon, qui se réduit jour après jour, la ministre de l'Education a rendu hommage aux "gens qui, à droite, décident de quitter le navire" et qui "ont absolument raison". Et d'ajouter : "On ne peut pas ne pas tenir sa parole en République. Francois Fillon avait dit qu'il ne se présenterait pas s'il était mis en examen, la décence l'oblige à le faire aujourd'hui."
"Confortée" dans son "impression première" concernant Macron
Interrogée sur son choix de soutenir Benoît Hamon, la ministre s’est dit "confortée" dans son impression première, "maintenant qu’on a enfin le programme d'Emmanuel Macron".
Selon elle, "le ni droite ni gauche ne donne pas une colonne vertébrale permettant de réformer et faire progresser la société", citant l'exemple qu'elle connait le mieux, à savoir l'Education.
Hamon a fait "le maximum pour s'entendre avec Mélenchon"
En outre, Najat Vallaud-Belkacem a réagi à l’échec de Benoît Hamon de rallier Jean-Luc Mélenchon derrière lui, précisant que "le maximum a été fait pour" qu’ils s'entendent.
Elle a ajouté que le candidat PS à la présidentielle "a bien fait de faire ce travail" même si "certains lui reprochent", car "il aura réussi à la fin à attirer vers lui des électeurs de Jean-Luc Mélenchon."