Attentat de Manchester : Nadine Morano et Georges Fenech en profitent pour critiquer Macron et le gouvernement

par Antoine RONDEL
Publié le 23 mai 2017 à 10h38, mis à jour le 23 mai 2017 à 11h46
Attentat de Manchester : Nadine Morano et Georges Fenech en profitent pour critiquer Macron et le gouvernement

TERRORISME - Au milieu des hommages et des condamnations suite à l'attentat de Manchester lundi soir, deux élus Les Républicains se sont signalés par des réactions qui échappaient à l'ambiance de recueillement.

La députée européenne du Nord-Est Nadine Morano et le député du Rhône Georges Fenech, tous les deux membres du parti Les Républicains, se sont signalés par leur réaction, à la suite de l'attentat survenu à la Manchester Arena, lors du concert d'Ariana Grande, lundi 22 mai. 

A 5 h 24, Nadine Morano s'agace

Très tôt dans la journée, au milieu de tweets en hommage aux victimes, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy s'est signalée, peu après 5 h du matin, par un message où elle fustigeait, l'absence de réaction immédiate de la part du président Emmanuel Macron :

Qu'il ait lu ou non Nadine Morano, Emmanuel Macron a réagi, avant 9 h, par le biais dans un communiqué, dans lequel il a fait part de sa "consternation" et de son "effroi" après cette attaque qui a, pour l'instant, fait 22 morts. Un peu plus tôt, la très matinale élue Lorraine avait condamné "les lâches barbares terroristes [qui] ont frappé des enfants à Manchester", appelant à ce que "la riposte soit à la hauteur de ce malheur pour enfin les éradiquer". 

Plutôt que de voter une 13e loi sur les emplois familiaux et la moralisation...
Georges Fenech

La riposte au terrorisme, c'est ce qui inquiétait d'ailleurs l'ancien magistrat et député LR Georges Fenech, très porté sur ces questions (il a présidé la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Paris). A tel point qu'il a profité de ses différentes interventions médiatiques matinales pour faire savoir ce qu'il pensait de... la loi sur la moralisation de la vie publique, portée par le ministre de la Justice François Bayrou, et érigée en priorité de ce début de quinquennat, à égalité avec la réforme du code du travail.

Joint au téléphone par LCI, il a expliqué : "Il me semble que la priorité, plutôt que de voter une 13e loi sur les emplois familiaux et la moralisation, l'urgence pour monsieur Bayrou et monsieur Collomb, c'est de renforcer encore davantage notre protection, d'expulser tous les étrangers radicalisés, de mettre sous surveillance drastique tous les individus nationaux radicalisés et de renforcer considérablement les contrôles aux frontières et également les frontières extra-européennes."

Un argument de campagne utilisé à de nombreuses reprises par les ténors des Républicains, qui estiment ne pas avoir besoin d'une nouvelle loi en matière de transparence, au risque, comme le disait le député LR Christian Jacob sur LCI ce dimanche, de "tomber dans le populisme". 

Accusé de récupération, Georges Fenech finira par retirer le tweet qu'il avait consacré à cette échelle des priorités. Et par en publier un autre, pour se défendre de toute "récupération politicienne".

Suivez l'actualité politique sur notre page spéciale.


Antoine RONDEL

Tout
TF1 Info