Au siège d'Anne Hidalgo, le bonheur après l'effroi

Publié le 30 mars 2014 à 23h04

MUNICIPALES 2014 - Au QG de la candidate socialiste Anne Hidalgo, les militants et les élus auront vécu une longue soirée d'angoisse avant d'apprendre la victoire de leur camp. Le succès de la gauche parisienne a peu à peu pris le pas sur les mauvais résultats nationaux.

Un silence plombé puis, brutalement, l'explosion de joie. Quelques minutes avant que les premières estimations ne tombent au QG de la candidate socialiste Anne Hidalgo, les mines étaient tendues malgré les slogans de quelques dizaines de militants rassemblés sur le trottoir d'en face. Tendues au point de laisser croire au pire. Il aura donc fallu deux chiffres pour tout changer.

Peu avant 21 heures, une grande clameur envahit les couloirs du siège de campagne. Les porte-parole d'Anne Hidalgo, si discrets jusque-là, descendent en trombe du premier étage. Jean-Louis Missika est le premier. "C'est l'insurrection démocratique", lance-t-il, faisant référence à l'expression utilisée par l'opposante déchue, Nathalie Kosciusko-Morizet. Avant de souffler : "c'était une campagne très difficile avec un adversaire retors".

"Merci les Parisiens !"

"Les résultats nationaux avaient fini par déteindre sur nous", lâche l'élue du 18e Myriam El Khomri, pour expliquer un début de soirée un peu sinistre. L'écart de voix entre les deux candidates surprendrait presque les porte-parole. "Je voyais les villes PS tomber les unes après les autres et je peux vous dire que ça m'a fait bizarre, reconnaît Jean-Louis Missika. D'autant qu'à Paris, on savait que la participation avait augmenté mais on ne savait pas qui seraient ces électeurs du second tour." "Merci les Parisiens !" s'écrie plus spontanément la député PS Annick Lepetit, ex-candidate dans le 17e remporté au premier tour par l'UMP.

Anne Hidalgo est sortie vers 23 heures pour aller saluer ses sympathisants, amassés face au local de campagne. Avant de prendre la direction de l'Hôtel de Ville. Un militant PS reste stupéfait. Alors que la déroute des socialistes se confirme à la télé, ici, on s'apprête à sabrer le champagne ici. "Ce soir, Paris n'est plus totalement la France, lâche-t-il. Heureusement pour nous !"


Vincent MICHELON

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