VU AUX ÉTATS-UNIS - Risques de cafouillages, durée trop longue, réponses pas assez développées : avant même qu'il ait eu lieu, le débat à onze est déjà critiqué. Pourtant, il a déjà été expérimenté aux Etats-Unis lors d'un débat pour la primaire républicaine.
Si le débat à onze est une première en France, il a déjà été expérimenté aux Etats-Unis. Le 16 septembre 2015, les onze candidats à la primaire républicaine – parmi lesquels Donald Trump, Jeb Bush, Ted Cruz, Marco Rubio, Rand Paul ou encore Carly Fiorina - avaient débattu en Californie pendant plus de trois heures. Le débat avait été organisé par la chaîne CNN, et le format était conçu pour inciter les candidats à se répondre directement, voire à s'attaquer.
Pourtant, après avoir visionné quelques minutes de cet débat, force est de constater que les propos de chacun sont restés audibles, et que les candidats étaient plutôt "disciplinés". Tous, y compris Donald Trump, ont respecté les trente secondes d'introduction dont ils bénéficiaient et peu d'entre eux s'emportaient en répondant aux attaques de leurs adversaires. Rares ont été les moments où ils ont pris la parole sans y être invités par le journaliste qui dirigeait seul la discussion.
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Le direct du débat, c'est par ici !
Sens. @marcorubio , @RandPaul and @tedcruz respond to @realDonaldTrump question on Syria vote http://t.co/jcEf6bW9ja http://t.co/y2u9ey6dTY — CNN Politics (@CNNPolitics) 17 septembre 2015
Memorable quotes from the #CNNDebate http://t.co/vYhIQnMkyB pic.twitter.com/G5RQD7eFcf — CNN Politics (@CNNPolitics) 17 septembre 2015
Pour le débat français, les idées avant tout
La même chose aura-t-elle lieu mardi soir sur BFMTV et CNews ? Les deux chaînes ont fait le choix de laisser plus de temps de parole aux candidats, puisqu'ils auront une minute pour se présenter, et qu'au total, l'émission doit durer au minimum 3h30. Avant tout, elles veulent éviter la cacophonie et les altercations. "On n’est pas là pour une foire d’empoigne à onze, ce serait catastrophique", a prévenu Alain Weill, directeur général de SFR Média et propriétaire de BFMTV. "C’est un débat de propositions, pas de dénigrement", a expliqué Ruth Elkrief, l'une des deux journalistes chargées d'interroger les candidats auprès de L'Obs.