ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE - Ce qu'il faut retenir de l'actu politique du week-end

Publié le 19 février 2017 à 18h20, mis à jour le 19 février 2017 à 23h53
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE - Ce qu'il faut retenir de l'actu politique du week-end

CAMPAGNE - Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon a détaillé pendant plusieurs heures son programme économique. François Fillon s'est, lui aussi, directement adressé à ses partisans via les réseaux sociaux. La phrase d'Emmanuel Macron, "Je vous ai compris", est toujours très commentée. Quant à Benoît Hamon, invité du Grand Jury LCI , il a expliqué qu'il n'imaginait pas que la gauche puisse être absente du second tour.

Cinq heures trente. C'est la durée de l'émission consacrée au chiffrage du programme de Jean-Luc Mélenchon, diffusée en direct sur YouTube et disponible en replay. Lors de cet exercice inédit sous cette forme, le candidat de la France insoumise a donné plusieurs chiffres clés : un plan de relance de 100 milliards d'euros dès le début du quinquennat et une augmentation des dépenses publiques qui atteindra 173 milliards d'euros sur 5 ans. 

Les détails de ce chiffrage du programme et de plusieurs mesures emblématiques de Jean-Luc Mélenchon sont à consulter dans le live situé sous cet article. Nous avons évoqué en particulier le remboursement à 100% des frais de santé par la sécurité sociale, l'augmentation de 15% du smic, et une batterie de mesure destinés aux jeunes, dont une allocation de 800 euros par mois pendant 3 ans, sous conditions de ressources.

L'union Mélenchon-Hamon déjà enterrée ?

Invité du "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro", le gagnant de la primaire à gauche a sous-entendu qu'il appelait toujours Jean-Luc Mélenchon à se rallier à lui avant le premier tour de la présidentielle. "Je serai tenace (…) Ce que je veux, c'est rassembler les électeurs, les hommes, les femmes. Et si la dynamique se confirme, vous verrez, elle parviendra à vaincre bien des réticences", a-t-il déclaré.

Réponse de Jean-Luc Mélenchon : "C'est consternant. (...) J'apprends que j'aurais fermé la porte ? Mais c'est quand même moi qui ai fait le pas", a-t-il dit sur BFM TV et LCI.  "Je ne vais pas passer ma vie là-dessus, je ne suis pas un amoureux éconduit. (...) Je ne suis pas en train de faire le congrès du PS, mon problème, ce n'est pas la synthèse foireuse à deux heures du matin avec des points et des virgules."

Dans une vidéo, François Fillon en appelle au "suffrage universel"

Sur le terrain, la campagne de François Fillon se complique. Souvent accueilli par des noms d'oiseaux, le candidat des Républicains a publié sur les réseaux sociaux une vidéo destinée à ses militants. Il y déclare notamment que "en démocratie, c'est le suffrage universel qui décide, et lui seul". Il avait auparavant déclaré qu'il irait jusqu'au bout, mis en examen ou non.

Les propos de Macron sur la colonisation critiqués de toutes parts (même par Hamon)

C'est une petite phrase qui a fait couler beaucoup d'encre. Après avoir qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" en Algérie, Emmanuel Macron a été très critiqué à droite et à l'extrême droite, mais également à gauche. Benoît Hamon a affirmé qu'il refusait d'utiliser ce qualificatif pour ne pas "rentrer dans une forme de concurrence mémorielle".

L'hommage des politiques à Xavier Beulin

L'annonce du décès du président du syndicat agricole FNSEA a été très commenté par des responsables politiques de tous bords, dimanche soir. De José Bové, qui l'a souvent combattu, à François Fillon, tous s'accordent sur le "franc parler" du responsable syndical, mort à 58 ans.

Hamon et Mélenchon, le rassemblement mal engagé. Quelles seront les capacités de rassemblement de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon pour le premier tour. Les relations entre les deux camps se sont tendues samedi. "Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon, je ne cours après personne, je n'oblige personne", a prévenu un Benoît Hamon ferme tout en indiquant dimanche au Grand Jury qu'il n'imaginait pas que la gauche ne soit pas au second tour.

Emmanuel Macron : meeting perturbé et réglement de compte avec le FN. Depuis ses propos sur la colonisation, "crime contre l'humanité", Emmanuel Macron subit le foudres de la droite et du FN. A Toulon ce samedi, son meeting a été perturbé. Face à une salle bien moins pleine que lors de ses précédents meetings, le candidat de En Marche a mis en cause "le Front national" d'avoir "empêché des centaines" de personnes d'y accéder. Aux cris de "Macron trahison!" et sous des drapeaux français floqués de pieds noirs, environ 150 personnes s'étaient rassemblées pour protester contre ses propos sur la colonisation. Tout en les assumant, Emmanuel Macron a tenté de déminer la polémique, assurant être "désolé" d'avoir "blessé" certains. "Je le dis aujourd'hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime", a-t-il dit.

Mélenchon : le grand oral pendant six heures. Sur sa chaine Youtube, Jean-Luc Mélenchon doit détailler son programme économique au cours d'un marathon de questions-réponses de six heures face à des experts de son équipe. Début du marathon à 14h30.  

François Fillon : "Ne nous laissons pas intimider". Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le candidat de la droite à exhorté ses soutiens à ne pas se laisser "intimider, ni par  les attaques, ni par les manifestants qui voudraient nous empêcher de parler." Selon un sondage plublié par le JDD, 65% des Français ne souhaitent pas que François FIllon maintienne sa candidature mais 70 % des sympathisants LR souhaitent l'inverse.


La rédaction de TF1info

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