Législatives 2017 : avec 42,4 % de candidates, toujours pas de parité à l'horizon

Anaïs Condomines
Publié le 24 mai 2017 à 15h47, mis à jour le 25 mai 2017 à 17h40
Législatives 2017 : avec 42,4 % de candidates, toujours pas de parité à l'horizon

PARITE - Parmi les candidats au premier tour des élections législatives de 2017, 42,4 % sont des femmes. C'est un peu plus que les années précédentes, mais toujours pas au niveau paritaire. Pourtant rendu obligatoire par la loi...

La liste est désormais complète. Depuis mardi 23 mai, le recensement des candidats au premier tour des élections législatives 2017 (les 11 et 18 juin) est consultable dans son intégralité sur le site du ministère de l'Intérieur. L'occasion de comptabiliser le nombre de femmes parmi les concurrents, au regard du respect de la loi sur la parité.

Et cette année encore, c'est raté. Le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes a fait le calcul : sur 7.882 candidats tout partit confondu, 3.344 sont des femmes. Soit 42,4 % des candidatures. C'est un peu plus que les années précédentes : à titre de comparaison, elles représentaient 40 % des candidatures en 2010 et 41,6 % en 2007. 

La République en Marche et le FN respectent la parité

Une "quasi-stagnation" selon le HCEfh (Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes) qui constate que "les contraintes légales et les retenues financières n'ont pas permis d'amélioration notoire. Le compte n'y est toujours pas, loin s'en faut", ajoute-t-on. Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil, estime quant à elle que "la parité est un outil autant qu'une fin visant le partage à l'égalité du pouvoir de représentation et de décision entre les femmes et les hommes. Avec ces nouvelles élections, nous avons encore la preuve que le partage du pouvoir n'est pas naturel : il revient aux pouvoirs publics de renforcer les contraintes paritaires et aux partis politiques de faire preuve de volontarisme et d'exemplarité."

Dans le détail, le site Les Nouvelles News a constaté que la parité est respectée au regard de la loi (c'est au-delà d’un écart de 2 % entre candidates et candidats que les pénalités sont activées) pour La République en Marche (232 femmes, 229 hommes), pour le Front national (281 femmes, 290 hommes) et EELV. Ce n'est pas le cas, par exemple, au Parti socialiste où les postulants à la députation sont à 44 % des femmes. Loin du compte, mais toujours mieux que l'UDI et LR où elles sont présentes à 39 %. 

Pourtant, plusieurs dispositions légales auraient dû inciter ces partis à se conformer au principe de la parité. La loi du 4 août 2014 sur l'égalité réelle entre femmes et hommes, d'abord, qui a prévu un doublement des pénalités financières adressées aux organisations politiques ne respectant pas l'égalité, et la loi sur le non-cumul des mandats, ensuite. Celle-ci doit entrer en vigueur en juillet 2017 et aurait pu comporter des effets plus massifs sur la parité, étant donné que selon une enquête de parlementaires, 80 % des personnalités politiques en situation de cumul sont des hommes.


Anaïs Condomines

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