Être ministre d’Etat comme Collomb, Hulot et Bayrou, qu'est-ce que ça change ?

Publié le 18 mai 2017 à 8h11
Être ministre d’Etat comme Collomb, Hulot et Bayrou, qu'est-ce que ça change ?

RANGS – Alors que viennent d’être dévoilés les membres du gouvernement d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron, LCI vous explique quelles sont les différences entre un ministre d’Etat, un ministre, un ministre délégué et un secrétaire d’Etat.

Ils sont 22 mais n’ont pas tous le même rang. Alors que viennent d’être dévoilés les membres du gouvernement d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron, il apparaît, comme c’est l’usage, que les différentes personnalités choisies ne détiennent pas le même titre. Ministres d’Etat, ministres, et secrétaires d’Etat : trois catégories se distinguent. 

"Il n’existe pas, juridiquement, de hiérarchie entre les membres du Gouvernement", souligne le site de la Direction de l’information légale et administrative, Vie-Publique, qui pointe des différences essentiellement protocolaires. Quelques dissemblances concrètes existent toutefois. On vous explique.

Ministres d’Etat

Ils sont trois à porter ce titre prestigieux, qui, dans l’ordre protocolaire, les fait arriver juste derrière le Premier ministre : Gérard Collomb à l’Intérieur, Nicolas Hulot à la Transition écologique et solidaire, et François Bayrou à la Justice. "Le titre de ministre d’État a soit une portée honorifique (André Malraux de 1959 à 1969), soit une portée politique (afin par exemple de distinguer les chefs des partis de la majorité)", indique le site Vie-Publique

Ils disposent cependant, comme le rapportent nos confrères du Monde, d’un petit "pouvoir" de plus que leurs collègues : "Leur seule attribution supplémentaire est la possibilité d’organiser des réunions interministérielles." Cette compétence est habituellement l’apanage du chef du gouvernement. 

Ministres

Quinze ministres composent l’équipe d’Edouard Philippe. Ils dirigent un département ministériel, qui peut regrouper plusieurs thématiques. Ces thématiques peuvent alors, ou non, être attribuées à d’autres ministres, parfois qualifiés de délégués (ce qui n’est pas le cas du nouveau gouvernement), ou secrétaires d’Etat. Elisabeth Borne a par exemple été nommée ministre des Transports auprès de Nicolas Hulot, tandis que Marielle de Sarnez est chargée des Affaires européennes auprès de Jean-Yves Le Drian.    

Secrétaires d’Etat

Ils sont quatre cette fois-ci – Christophe Castaner, Marlène Schiappa, Sophie Cluzel et Mounir Mahjoubi – et constituent le "bas de l’échelle" gouvernementale ; au niveau du protocole tout du moins. De la même manière que les ministres délégués, ils peuvent exercer leurs fonctions auprès du Premier ministre ou d’un ministre. Mais, explique Vie-Publique, "ils peuvent également être autonomes à la tête d’un département ministériel". 

Les secrétaires d’État se distinguent par ailleurs des autres membres du Gouvernement car ils assistent traditionnellement au Conseil des ministres uniquement lorsqu’une question à l’ordre du jour concerne leurs attributions. Les secrétaires d’Etat sont aussi "légèrement moins bien payés que leurs homologues ministres et ministres délégués ", précise Le Monde, selon qui leur salaire mensuel s’élève à 9.443 euros brut contre 9.940 euros pour les autres membres du gouvernement. 

Pour rappel, le locataire de Matignon et le président de la République touchent quant à eux 14.910 euros brut.


Alexandre DECROIX

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TF1 Info