SEREIN - Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, était l'invité dimanche du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro. Venu défendre la candidature de François Fillon, il a estimé que ce dernier gardait ses chances malgré le ralliement de François Bayrou à Emmanuel Macron.
Gérard Larcher n'en démord pas : même visé par une enquête du parquet financier et menacé par les ralliements à Emmanuel Macron, son champion François Fillon garde toutes ses chances de remporter la présidentielle en mai prochain. Le patron Les Républicains du Sénat est convaincu que le candidat de la droite ne terminera pas sa course au premier tour.
Ma conviction, c'est que François Fillon sera au deuxième tour de la présidentielle
Gérard Larcher
Car, estime le sénateur, "le socle de François Fillon reste solide, celui d'Emmanuel Macron un peu moins", malgré l'alliance que ce dernier vient de sceller avec François Bayrou. "On a 54 jours [avant le premier tour], c'est le temps du débat."
L'occasion, pour celui qui connaît bien le patron du Modem, d'expliquer que "si ce dernier avait voulu porter ses propres idées, il aurait dû se présenter". L'alliance Bayrou-Macron, dit-il, "c'est avant tout une conversion".
Macron "n'a pas d'expérience territoriale"
Si Gérard Larcher n'a pas attaqué frontalement Emmanuel Macron, comme certains camarades LR ont pu le faire cette semaine, il s'est attardé sur la proposition du candidat d'En Marche de supprimer la taxe d'habitation pour une grande partie des contribuables.
"Une mesure à 10 milliards, non financée", a tranché le sénateur, qui reproche à l'ex-ministre de l'Economie de ne pas avoir consulté les maires sur cette question. "C'est l'exemple de quelqu'un qui n'a pas d'expérience territoriale. Vous êtes sur un problème de liberté locale." Et de conclure : "C'est une mesure un peu démago. Plus de 40% des ménages bénéficient déjà d'aménagements".