Jean-Luc Moudenc : "Mon élection à Toulouse est possible"

Publié le 27 mars 2014 à 11h51
Jean-Luc Moudenc : "Mon élection à Toulouse est possible"

MUNCIPALES – Arrivé en tête au soir du premier tour (38,20%), Jean-Luc Moudenc s'attelle cette semaine à mobiliser les abstentionnistes. Pour le candidat UMP, le scrutin dimanche soir sera serré.

Un sondage publié mercredi vous donne perdant de peu face à Pierre Cohen (50,5 % contre 49,5 %). Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Un sondage qui donne 50,5/49,5 ça veut dire qu'on est à égalité. Depuis un an, les études ont donné des scores totalement différents des résultats du 1er tour. Il faut les prendre avec une grande précaution.

Le premier tour a été marqué par une abstention importante. Comment comptez-vous y prendre pour convaincre les gens de se rendre aux urnes dimanche ?
L'avalanche de sondages à laquelle on a eu droit depuis un an a fait passer le message comme quoi la réélection du maire sortant était inéluctable. Je crois qu'une partie des électeurs s'est sentie dépossédée de ce scrutin. Le résultat de dimanche soir a prouvé que c'était serré et que tout était possible : la réélection de Pierre Cohen ou ma victoire. Ça va remotiver une partie de la population qui m'est favorable, qui n'y croyait plus, et qui au vu des résultats réels va retrouver une raison de voter au second tour.

Vous avez fait l'union de la droite et du centre avant le premier tour. Pensez-vous avoir des réserves de voix ?
Oui, dans l'électorat abstentionniste, c'est là où j'en ai le plus. Au 1er tour j'ai totalisé 49 000 voix, en 2008 au second tour dans un contexte politique difficile, 72 000 personnes ont voté pour moi. J'ai un minimum de 23 000 voix de réserve chez les Toulousains qui n'ont pas voté dimanche dernier. Ensuite il y a huit listes qui ne seront pas au second tour et qui ont exprimé leur volonté de changer de maire: elles représentent un poids non négligeable (31 %), et derrière ce sont des électeurs qui veulent autre chose.

Comment fait-on pour convaincre un électorat aussi éclectique, qui va du NPA au Front national ?
Je fais le choix de la cohérence. Je n'ai pas changé de liste entre les deux tours, je lance de nouveaux arguments de campagne en faveur de l'emploi et de l'écologie. J'ai une conception du rôle du maire différente de celle de Pierre Cohen. Pour lui, le maire doit être celui de la gauche. Je pense moi qu'il doit être fidèle à ses convictions en respectant celle des autres. L''objectif est de dépolitiser le débat municipal. Quant aux personnes qui ont voté Front national, l'immense majorité n'est pas fasciste. Elles sont angoissées par rapport à la crise, écœurées par certaines mœurs médiatico-politiques. Elles veulent faire entendre une voix différente, de protestation. Je m'adresse à ces électeurs en leur proposant des solutions concrètes concernant la sécurité notamment.

Si vous êtes battu dimanche soir, vous engagez-vous à siéger au conseil municipal dans les six prochaines années ?
Si je suis dans l'opposition municipale, c'est que les Toulousains l'ont décidé, je respecterai leur décision. Mais ce n'est pas mon objectif et je ne pense pas que j'aurai à revivre ce scénario !


La rédaction de TF1info

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