Juppé, Baroin, Bertrand, Wauquiez... quels noms ont déjà circulé à droite pour remplacer François Fillon ?

Publié le 3 mars 2017 à 12h04
Juppé, Baroin, Bertrand, Wauquiez... quels noms ont déjà circulé à droite pour remplacer François Fillon ?

CASTING FICTION - En plein désarroi, les responsables Les Républicains qui ont lâché François Fillon multiplient les hypothèses pour une candidature alternative à droite. LCI récapitule les principales options avancées sous la table.

Une primaire unanimement saluée, 4.3 millions d'électeurs et un candidat, François Fillon, élu sans appel. La droite, qui était parvenue à se trouver un champion pour la présidentielle en passant par la grande porte, peut mesurer l'ampleur des dégâts causés par l'affaire Fillon. 

A sept semaines du premier tour, les nombreux responsables Les Républicains qui ont déjà lâché François Fillon cherchent une alternative, sans savoir pour l'heure comment ce ou cette candidat(e) censé(e) sauver la droite sera désignée, l'organisation d'une nouvelle primaire étant exclue faute de temps. Depuis le début de la crise politique, de nombreux noms circulent donc, dans un relatif chaos, avec deux favoris : Alain Juppé ou François Baroin. Faisons le point. 

Alain Juppé

Alain Juppé
Alain Juppé - Mathieu Cugnot/AP/SIPA

Longtemps favori de la droite, puis balayé par François Fillon au second tour de la primaire (il n'a recueilli que 33,5 % des suffrages), l'ancien Premier ministre avait tiré sa révérence en novembre, quittant la scène politique nationale pour rejoindre sa ville de Bordeaux. Il ne s'attendait probablement pas à ce qu'un jour, une partie de la droite l'appelle en renfort.

Depuis les premières révélations sur l'affaire Fillon, c'est le nom du finaliste de la primaire qui revient le plus souvent pour sauver la droite dans cette présidentielle. Si l'intéressé reste muet sur ses intentions (il avait déjà repoussé l'idée d'un retour il y a plusieurs semaines), ses anciens lieutenants ont repris un service actif, ont lâché la campagne de François Fillon et n'attendent plus qu'un abandon de ce dernier. Ils peuvent miser sur sa popularité auprès des Français, mais l'image d'un Juppé trop "centriste" peut également être un repoussoir pour nombre de militants LR.

François Baroin


François Baroin, président de l'influente Association des maires de France, le 2 juin. 
François Baroin, président de l'influente Association des maires de France, le 2 juin.  - Christophe Petit Tesson / POOL / AFP

Longtemps considéré comme l'héritier de Jacques Chirac, le sénateur-maire de Troyes, ex-député, ancien ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy et actuel président de l'influente Association des maires de France serait un candidat de compromis pour beaucoup de ténors LR, dont les anciens soutiens de Nicolas Sarkozy, qu'il avait d'ailleurs soutenu durant la campagne de la primaire.

A l'heure où de nombreux élus locaux se rebellent contre la candidature Fillon, son ancrage local pourrait lui donner l'ascendant sur les autres possibles candidats alternatifs. C'est en tout cas ce que pensait la députée européenne Nadine Morano, vendredi matin sur France Info

Nadine Morano : pour remplacer François Fillon, "il y a beaucoup de jeunes talents"Source : Sujet JT LCI
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Seule inconnue : ses propres intentions. Jusqu'ici, François Baroin a martelé qu'il n'était pas question de remplacer François Fillon. 

Xavier Bertrand

Le président des Hauts-de-France, qui réunissait jeudi en urgence la droite de sa Région pour maintenir un semblant d'unité (alors que, dans le Nord, les ténors Gérald Darmanin et Sébastien Huygues ont déjà pris leurs distances avec François Fillon), a déjà été évoqué comme un possible recours. Nadine Morano l'a d'ailleurs cité vendredi matin parmi les "jeunes talents" de la droite. 

Une hypothèse jamais concrétisée par l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui reste fidèle jusqu'à nouvel ordre au candidat de la droite, en attendant une possible prise de position dans les jours qui viennent. 

Valérie Pécresse

Valérie Pécresse
Valérie Pécresse - JOEL SAGET / AFP

Durant la primaire, certains voyaient la présidente de la région Ile-de-France comme le possible Premier ministre d'Alain Juppé, qu'elle soutenait. Fillonniste à l'origine, Valérie Pécresse pourrait, elle aussi, figurer parmi les recours possibles après un abandon du candidat de la droite, dont elle partage la ligne. Une hypothèse bien sûr jamais évoquée par l'intéressée, qui pour l'heure se consacre à sa Région et se demande, sur BFMTV, si l'on essaye de faire "porter le chapeau à François Fillon pour toutes les pratiques critiquables de la Vème République". 

Laurent Wauquiez

Wauquiez : "si Fillon arrête, ce sera l'apocalypse"Source : Sujet JT LCI
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Un troisième président de Région a vu son nom circuler (un peu) dans cette quête d'un recours pour la présidentielle. L'ancien soutien de Nicolas Sarkozy a lui-même reconnu, mercredi sur LCI, avoir envisagé de se proposer pour cette périlleuse mission. "Bien sûr que l'idée vous traverse le cerveau", a-t-il expliqué. Tout en assurant que "si Fillon arrête, ce sera l'apocalypse". 

Gérard Larcher

Peu après l'éclatement de l'affaire Fillon, des sénateurs fillonnistes s'étaient réunis pour étudier l'hypothèse d'un plan B. Et c'est là que le nom de Gérard Larcher, consensuel président LR du Sénat, a été évoqué. Le scénario n'a pas connu de suite. D'ailleurs, ce dernier voulait croire, dimanche dernier, que François Fillon serait "au deuxième tour de l'élection présidentielle". 


Vincent MICHELON

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