EMMANUEL COMMENT ? - Interrogé sur la présidentielle, le pape François a dit ne pas vouloir donner de conseil aux électeurs français. Il s’est justifié en expliquant qu’il connaissait mal les candidats, notamment Emmanuel Macron dont il ne sait pas "d’où il vient".
"Je vous le dis sincèrement, je ne comprends pas la politique intérieure française", a avoué le souverain pontife, interrogé samedi soir, dans son avion qui le ramenait d'Egypte, sur la tentation des catholiques français pour le vote populiste ou d’extrême droite. "Concernant les deux candidats à la présidentielle, je ne connais pas leur histoire. Je sais qu’un des candidats est un représentant de la droite forte, mais l’autre, vraiment je ne sais pas d’où il vient, et c’est pour cela que je ne peux pas donner une opinion tranchée sur la France", a-t-il dit en riant, sans citer les noms des candidats.
Invité ce dimanche sur France 3, le secrétaire général d'En Marche, Richard Ferrand, a rebondi en invitant le pape François à faire connaissance avec Emmanuel Macron. "Si le pape veut faire connaissance, nous pouvons le recevoir au 99, rue de l’Abbé Groult (l’adresse du QG de campagne du candidat, ndlr). Vous voyez, nous sommes logés dans une rue bien nommée pour accueillir sa Sainteté." Le vice-président du FN Florian Philippot, invité lui aussi à l'émission de France 3 pour débattre avec Richard Ferrand, en a profité pour ajouter que si le pape "ne sait pas d’où vient Emmanuel Macron", "c’est le problème de beaucoup de Français". "Marine Le Pen, on sait trop d’où elle vient", a alors surenchéri le député du Finistère.
Lire aussi
OFF - S'il votait en France, le pape François serait embarrassé pour choisir au second tour estime Jean-Frédéric Poisson
Lire aussi
Après des échanges tendus durant sa campagne, Donald Trump aimerait rencontrer le pape François
Le pape n'avait pas eu la même réserve au moment de l'élection américaine
Si le pape François s'est montré prudent sur la politique française, il avait été beaucoup plus prolixe et catégorique au moment de l’élection américaine. Il avait vivement critiqué Donald Trump : "Une personne qui ne pense qu’à construire des murs, où qu’ils soient, et pas à bâtir des ponts, n’est pas chrétien", avait-il déclaré.