Marine Le Pen cible François Fillon : "Il est congelé, il ne bouge plus, il s'est balladurisé"

Publié le 3 janvier 2017 à 7h36
Marine Le Pen cible François Fillon : "Il est congelé, il ne bouge plus, il s'est balladurisé"
Source : CHAMUSSY/SIPA

VOICI MON ADVERSAIRE - Dans une interview au magazine mensuel "Causeur", la candidate du Front national s'en prend tout particulièrement à François Fillon, confirmant que le champion de la droite est son principal adversaire en ce début de campagne.

C'est l'heure de la grande offensive pour Marine Le Pen. Après des mois de relatif silence médiatique, la candidate du Front national, invitée mardi de la matinale de RMC, accorde une longue interview au numéro de janvier du magazine de droite Causeur

Et l'on y voit Marine Le Pen désigner clairement sa cible prioritaire en ce début de campagne pour la présidentielle : François Fillon. Avec une double attaque sur sa personnalité et sur sa stratégie. 

Toute sa vie, Fillon s’est caché derrière quelqu’un. Être premier réclame des qualités dont ne dispose pas forcément un deuxième.
Marine Le Pen

L'insulte suprême : "Il s'est balladurisé"

Pour critiquer le champion de la droite, la candidate FN va jusqu'à citer en contre-exemple... Nicolas Sarkozy. "Si Sarkozy avait gagné la primaire, dit-elle, on aurait déjà eu cinq meetings, 18 polémiques, et l’intégralité des médias interviewerait toute la classe politique pour demander ce qu’on pense de sa dernière proposition. Depuis sa victoire, Fillon est tombé dans

un trou, il est congelé, il ne bouge plus". Et, insulte suprême : "Il s’est tellement balladurisé qu’il dit : 'Je m’expliquerai dans douze jours.' On n’a jamais vu ça !"

"Rien à voir" avec sa propre absence médiatique

Marine Le Pen a-t-elle oublié qu'elle appliquait depuis l'été 2016 la même stratégie de silence médiatique que François Fillon, et que son programme n'a toujours pas vu le jour ? "Ça n’a rien à voir" rétorque l'intéressée. "Chez Fillon, il ne s’agit pas de stratégie mais de blocage psychologique. Il vient de gagner la primaire, il devrait être dans un début de campagne en fanfare !" Sur le fond, Marine Le Pen attaque logiquement la ligne libérale de son adversaire, qui "prône la disparition progressive de l'Etat" et joue le "petit comptable". 

Début décembre, la patronne du FN avait expliqué que François Fillon était "un très bon candidat" aux yeux du FN, en raison de son positionnement idéologique. Elle répondait à sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, qui avait affirmé que le candidat de la droite pouvait au contraire être "dangereux" pour le parti d'extrême droite. Fébrilité ou tactique ? Ses propos dans Causeur montrent en tout cas qu'elle ne prend pas l'affaire à la légère. 

Quand Marine Le Pen fait les yeux doux à Nicolas SarkozySource : C'est Canteloup
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Vincent MICHELON

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