LASSITUDE - La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a jugé sur France Inter que le départ d'Emmanuel Macron n'avait rien d'original. Elle est "atterrée" par la tournure de la campagne présidentielle.
Elle s'était violemment confrontée au ministre de l'Economie sur le travail dominical. Le 8 mai dernier, elle avait même lâché qu'elle n'avait "rien à battre" de l'intention d'Emmanuel Macron d'aller célébrer Jeanne d'Arc à Orléans. Anne Hidalgo, maire PS de Paris, s'est employée à minimiser l'importance du départ du ministre de l'Economie, ce mercredi sur France Inter. Renvoyant sa démarche à la "comédie politique" en mode Brutus contre César.
Tuer le père, c’est un grand classique du jeu politique
Anne Hidalgo
D'ailleurs, précise-t-elle, Macron-Brutus ne l'a "jamais beaucoup inspirée". Interrogée sur la tournure de cette pré-campagne présidentielle, la maire de Paris s'est dite plus généralement "atterrée par la façon dont elle s'engage", visant la droite comme la gauche. "On voit cette hystérie, cette surenchère, ce jeu très politicien... On nous a fait quinze jours sur le burkini... Je ne trouve pas du tout mon compte là-dedans. C'est le symptôme de quelque chose qui ne va pas."
En juillet dernier, elle avait eu des mots beaucoup plus durs à l'égard du jeune ministre. "Il est la caricature d'un système de reproduction des élites", avait-elle lâché. "C'est surtout la droite qui le considère comme intéressant."