Présidentielle 2017 : Hamon et Montebourg rejettent l'appel de Valls

par Ambre DEHARO
Publié le 23 octobre 2016 à 19h30
Présidentielle 2017 : Hamon et Montebourg rejettent l'appel de Valls

RÉPONSE - Au lendemain du discours de Tours de Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont tenu à répondre à la demande de rassemblement du Premier ministre. Pour eux, l'unité n'est plus de mise.

Merci, mais non merci. C'est en gros ce qu'ont répondu Arnaud Montebourg et Benoît Hamon à la main tendue par Manuel Valls lors de son discours de Tours, samedi 22 octobre. Le Premier ministre appelait à l'unité et au rassemblement de la gauche afin de lui donner une chance d'emporter la présidentielle de 2017. "Qu'est-ce qui nous sépare ?", avait notamment interrogé le chef du gouvernement, directement aux candidats déclarés à la primaire socialiste de janvier.

Selon Benoît Hamon, la question est mal posée, d'où son rejet, dimanche, de cette main tendue. "La question n'est pas ce qui nous sépare, mais ce qui devrait nous rassembler", a-t-il ainsi déclaré sur C8. "Si on vient au pouvoir, ce n'est pas juste pour gouverner ensemble. Des questions centrales nous sont posées, le Front national est aux portes du pouvoir", a-t-il poursuivi avant d'estimer que l'appel à l'unité de Manuel Valls "est un peu court". Selon Benoît Hamon, "la gauche devrait améliorer la vie des gens", or "François Hollande les a rendus plus vulnérables".

Pour le camp Montebourg, Manuel Valls est "grotesque"

Dans le camp d'Arnaud Montebourg, on ne mâche pas non plus ses mots. François Kalfon, porte-parole du candidat, a dénoncé sur BFM TV un "appel grotesque", allant jusqu'à qualifier le discours de Manuel Valls de "candidature déguisée". Certains sondages faisant état d'une préférence pour un possible Manuel Valls président, plutôt qu'un François Hollande qui se représente.

Sur Twitter, il persiste et signe, suggérant que l'allocution du Premier ministre n'était q'une simple "opération de communication" et que le candidat Montebourg souhaite une "primaire sincère". "C'est quand la maison brûle qu'on veut rassembler la famille, derrière qui ? Quel contenu ? Loi travail ou fin de l'austérité", a-t-il également commenté. 

Si Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont rejeté l'appel de Manuel Valls, il en est un troisième qui n'a pas encore répondu au Premier ministre. Emmanuel Macron, candidat potentiel qui refuse toujours de dire si oui ou non il se lancera dans la bataille, reste pour l'instant silencieux. Cependant, rien n'indique que l'ancien ministre de l'Économie entendra le chef du gouvernement. Après tout, en août dernier, lors d'une visite au Puy du Fou, il avait déclaré que par souci "d'honnêteté", il se sentait obligé d'avouer : "Je ne suis pas socialiste."

Appel de Valls à Montebourg, Macron, Hamon: "qu'est-ce qui nous sépare ?"Source : Sujet JT LCI
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Ambre DEHARO

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