Quand Christian Jacob (LR) prédit à la gauche "une débâcle plus rude qu'en 1993"

Publié le 13 décembre 2016 à 18h19
Quand Christian Jacob (LR) prédit à la gauche "une débâcle plus rude qu'en 1993"

DEVIN - En réagissant au discours de politique générale de Bernard Cazeneuve, à l'Assemblée, le patron des députés LR, Christian Jacob, a décrit le Premier ministre comme "celui qui va emmener les siens à la débâcle". Avec une référence aux législatives de 1993.

"Situation pathétique", "spectacle délétère", "quinquennat de tous les échecs"... Christian Jacob, le patron des députés Les Républicains, a accueilli le discours de politique générale de Bernard Cazeneuve avec un joli réquisitoire du quinquennat de François Hollande. Pour le député de Seine-et-Marne, il n'y a plus rien à sauver de la majorité de gauche : tout serait joué d'avance, à cinq mois de la présidentielle. 

Vous êtes celui qui va emmener les siens à la débâcle
Christian Jacob

Pire qu'en 1993 ?

Christian Jacob en est certain : c'est l'heure "de la grande alternance", fondée sur "l'extraordinaire légitimité de notre candidat, François Fillon". "Nous allons y travailler de toutes nos forces." Tout à ses pronostics, le patron du groupe LR va jusqu'à donner les chiffres de la défaite aux législatives de juin 2017 : 

Cette débâcle, je vous le prédis, sera plus rude qu'en 1993. Vous n'aurez pas plus de 70 députés sur ces bancs
Christian Jacob

Une référence à l'un des pires rendez-vous électoraux de la gauche. Lors des législatives de 1993, durant le second septennat de François Mitterrand, la gauche s'était retrouvée avec moins de cent députés, dont la moitié pour le PS. Une déroute qui avait entraîné une recomposition au sein du parti, et une relégation jusqu'à la dissolution de 1997. 

Avec 458 députés, la droite et le centre avaient bénéficié d'une majorité jamais retrouvée depuis. D'où les espoirs du député de voir son champion entraîner une majorité historique derrière lui. Pour l'heure, rien ne permet d'anticiper un tel raz-de-marée de la droite, même en cas de déroute de la gauche. A l'époque, le Front national, arbitre discret, plafonnait à... 12,4% des voix. 


Vincent MICHELON

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