Présidentielle 2022 : pourquoi les médias belges et suisses peuvent-ils donner les résultats avant 20h ?

V.M
Publié le 10 avril 2022 à 18h00, mis à jour le 10 avril 2022 à 18h15

Source : JT 13h Semaine

Médias et particuliers sont interdits par la loi de diffuser des estimations du résultat de l'élection présidentielle avant la fermeture des derniers bureaux de votes, à 20h.
Mais la règle s’arrête à nos frontières, au plus grand bonheur des médias en Belgique ou en Suisse.
On vous explique pourquoi.

C’est une fuite massive des lecteurs français qui se produit à chaque élection. Les médias suisses et belges comme Le Soir, Le Temps ou la RTBF, font l’objet d’un regain d’intérêt chaque jour de scrutin en France, a fortiori quand il s’agit de l’élection présidentielle. 

Alors que les médias hexagonaux sont contraints par une règle stricte qui leur interdit de diffuser des estimations avant 20h, les journalistes - francophones - de Suisse et de Belgique, ne sont, eux, soumis à aucun silence. Ils s'appuient donc sur des tendances données en off pour divulguer des esquisses de résultats dans l'heure qui précède.

Une distorsion de concurrence parfaitement assumée par nos voisins francophones. "Les journalistes qui ont une information, dans un pays qui n’est pas directement concerné par une élection, font leur boulot. Quand, en France, n’importe quel journaliste a des informations, généralement, il les donne", se justifiait ainsi en 2012 Christian Dauriac, le patron de la RTBF. 

D’autant que les jours d’élection en France, les médias belges ou suisses auraient tort de se priver : en 2007, l’affluence hexagonale était telle que les serveurs de certains sites Internet suisses avaient même crashé.

À noter toutefois : selon la Commission des sondages, les principaux instituts se sont engagés à ne pas dévoiler de sondage "sortie des urnes" avant 20h le 10 et le 24 avril, une source qui permet ces estimations prématurées. 


V.M

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