Si Philippe Poutou (NPA) rame pour réunir ses 500 parrainages, c'est la faute à... Fillon, Macron et Le Pen

Publié le 20 février 2017 à 14h07
Si Philippe Poutou (NPA) rame pour réunir ses 500 parrainages, c'est la faute à... Fillon, Macron et Le Pen

COUP DE GUEULE - Le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a annoncé lundi avoir réuni près de 300 parrainages sur les 500 requis pour se présenter à la présidentielle. Une mission compliquée, affirme-t-il, par le dégoût des élus face aux affaires visant François Fillon et Marine Le Pen.

Les "petits candidats" rament encore pour trouver les 500 parrainages d'élus locaux, l'incontournable sésame pour pouvoir se présenter à la présidentielle de 2017. Dernier en date à s'épancher sur ces difficultés : Philippe Poutou, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

Lors d'une conférence de presse, lundi matin, le syndicaliste a reconnu n'avoir, à cinq jour de l'ouverture officielle des dépôts de parrainages, qu'environ 300 promesses d'élus. "Ça va être ric-rac", concédait un peu plus tôt dans la matinée l'ex-candidat du NPA Olivier Besancenot, invité de France Info

Un "dégoût" des élus locaux

Si Philippe Poutou se veut toujours "confiant", il n'a pas caché lundi ses inquiétudes. Mettant ses difficultés sur le compte du "dégoût" qu'inspireraient les affaires visant notamment François Fillon et Marine Le Pen chez les maires sollicités, alors que ces derniers sont "confrontés à des difficultés croissantes pour gérer leurs communes" en raison des baisses de dotations. Il vise également Emmanuel Macron, reprenant à son compte les accusations affirmant que l'ex-ministre de l'Economie aurait puisé dans les caisses de Bercy pour préparer sa candidature

On a des centaines de maires qui hésitent [...] Les maires ont plutôt tendance à rejeter l'idée de parrainer. Ils en ont ras-le-bol des scandales à répétition
Philippe Poutou

Le candidat du NPA ajoute à cela "un système de filtres antidémocratiques, de pressions diverses et variées" qui empêchent les "petits" candidats de se présenter et pousse les "gros" "à se retrouver entre eux". 

D'autres candidats ont récemment manifesté leurs difficultés à trouver les 500 signatures, d'autant que le système est désormais public, les élus n'ayant plus droit à l'anonymat dans leurs choix de parrainages. Lundi matin sur LCI, Henri Guaino se disait "raisonnablement confiant" sur sa capacité à les obtenir, sans pour autant donner de chiffre sur les promesses recueillies. Nicolas Dupont-Aignan indiquait aussi, récemment, consacrer une partie de son énergie à cet objectif. L'équipe de la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, se dit également "confiante". Les candidats ont jusqu'au 17 mars, à 18 heures, pour transmettre leurs parrainages au Conseil constitutionnel. 


Vincent MICHELON

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