Sondages législatives : l'alliance REM-Modem en tête, suivie des Républicains et du FN

par Antoine RONDEL
Publié le 24 mai 2017 à 19h05
Sondages législatives : l'alliance REM-Modem en tête, suivie des Républicains et du FN

CAMPAGNE - Un sondage Ifop-Fiducial diffusé mercredi 24 mai continue de donner à l'ensemble des candidats pro-Macron une avance substantielle, en vue des élections législatives. Deux sondages publiés mercredi 24 mai, l'un Ifop-Fiducial et l'autre Elabe, donnent La République en marche en tête au premier tour des élections législatives (entre 31% et 33%), devant Les Républicains et le Front national.

Les candidats présentés par l'alliance électorale la REM-Modem profitent toujours de la dynamique présidentielle en vue des élections législatives. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud Radio, le mouvement pro-Macron bénéficie pleinement de la victoire d'Emmanuel Macron et marche vers le scrutin des 11 et 18 juin avec des projections très positives. En effet, le sondage prévoit que pas moins de 31 % des électeurs se portent sur les candidats de la majorité présidentielle, là où, au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron n'avait recueilli que 24 % des voix.

Un sondage Elabe pour BFMTV publié un peu plus tard dans la journée donnait lui l'alliance entre la REM et le MoDem en tête avec 33% des intentions de vote. 

S'il est difficile d'y voir très clair au milieu de ce paysage politique en pleine recomposition, les chiffres du passé nous permettent d'anticiper de belles projections pour les néo-députés. Ainsi, en 2012, le PS, fort de la victoire de François Hollande, avait obtenu 29 % des suffrages, au premier tour des élections législatives, et s'était ainsi constitué une majorité absolue, grâce aux seuls députés PS. Les augures sont donc excellents, mais, du fait d'un scrutin connu pour renforcer les particularismes locaux et sujet aux soubresauts de type quadrangulaire et triangulaire, la certitude d'une majorité absolue pour la REM est encore à relativiser, à trois semaines du scrutin.

Le PS et la France insoumise

Si les nouvelles sont bonnes pour la future majorité présidentielle, ses adversaires font, eux, en revanche grise mine. Malgré leur volontarisme affiché d'imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, Les Républicains plafonnent ainsi à 19 % des intentions de vote, en baisse, donc, par rapport au score de François Fillon du 23 avril, et par rapport au dernier sondage. Les électeurs de droite ne verraient donc pas les différences de programme que les ténors des Républicains s'activent à évoquer à longueur de meetings. Selon le sondage Elabe, le parti de François Fillon, allié aux centristes de l'UDI, recueillerait 20% des voix.

Le Front national, lui, est donné à 18 % par Ifop-Fiducial et à 19% par Elabe, un score en baisse par rapport à l'élection présidentielle. Mais son isolement politique est toujours là et continue d'interroger sur la capacité réelle de la formation d'extrême droite à transformer cette adhésion en députés. 

A gauche, les chiffres n'invitent pas à l'optimisme. Les candidats de la France insoumise, dont les leaders clament également leur volonté de prendre le contrôle de l'Assemblée, sont toujours en avance sur le PS, avec 15 % (12% selon le sondage Elabe), tandis que les socialistes sont largués, avec 9 % des intentions de vote. Elabe donne même le PS à... 6,5%.

Mais les élections législatives sont à ce point imprévisibles que ce chiffrage pourrait déboucher sur un plus gros nombre de députés socialistes que France insoumise. Des projections à valider, évidemment, les soirs du 11 et du 18 juin.

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