Candidat coûte que coûte ? La nouvelle stratégie de Fillon pour sortir de "l'affaire Penelope"

Publié le 17 février 2017 à 15h26, mis à jour le 17 février 2017 à 17h20
Candidat coûte que coûte ? La nouvelle stratégie de Fillon pour sortir de "l'affaire Penelope"

REVIREMENT - Alors que le parquet national financier (PNF) a écarté jeudi "en l'état" un classement sans suite de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse, le candidat de la droite à l'Elysée a laissé entendre qu'il le resterait quoi qu'il arrive. Et ce, contrairement à ce qu'il a affirmé sur le plateau de TF1 il y a quelques jours...

Une jolie volte-face. Si François Fillon tente toujours de mener sa campagne après les révélations du Canard Enchaîné sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse et plaide son innocence, depuis, le malaise du candidat des Républicains face à cette affaire est palpable. Et ses revirements stratégiques aussi.

Invité de Gilles Bouleau sur TF1 le 26 janvier dernier, il avait ainsi conditionné son éventuel retrait à une mise en examen. Mais ce jeudi, ses déclarations à la presse et les échos de son entourage laissent au contraire entendre qu'il ne sent plus lié par une quelconque décision judiciaire.

Même si je suis mis en examen, rien ne m'arrêtera
François Fillon, selon des propos rapportés par RTL

"J’entends plus que jamais porter le projet de redressement et de modernisation de la France, conformément au mandat qui m’a été donné par 4,4 millions de nos concitoyens. Je m’en remets donc désormais au seul jugement du suffrage universel", a-t-il ainsi déclaré jeudi au Figaro. Même si quelques heures plus tôt, le PNF avait fait part de sa décision d'écarter "en l'état" un classement sans suite de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse.

"Même si je suis mis en examen, rien ne m'arrêtera", a-t-il par ailleurs déclaré à ses proches, dans des propos rapporté par RTL. Déconcertant, d'autant que pour rappel, le 28 août dernier, lors d'un meeting à Sablé-sur-Sarthe durant la campagne pour la primaire de droite, François Fillon avait lancé : "Il ne sert à rien de parler d'autorité lorsqu'on n'est pas soi-même irréprochable." Et ce dernier de poursuivre, pour évoquer les ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy : "Qui imagine un seul instant le Général de Gaulle mis en examen ?"


Audrey LE GUELLEC

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