Mélenchon rappelle les tourments judiciaires de Fillon et du FN

Texte : Antoine RONDEL. Vidéo : Yohan ROBLIN
Publié le 21 mars 2017 à 1h21, mis à jour le 21 mars 2017 à 2h03
Mélenchon rappelle les tourments judiciaires de Fillon et du FN

ON EN PARLE OU PAS ? C'est le candidat de la France insoumise qui a le premier renvoyé Marine Le Pen et François Fillon à leurs tourments judiciaires, alors que les participants au Grand débat hésitaient à évoquer le sujet.

C'était un des éléphants dans la pièce. Quand et comment François Fillon allait-il être interpellé sur les affaires judiciaires qui l'ennuient depuis que Le Canard enchaîné a révélé les sommes versées à Penelope Fillon et ses deux enfants Charles et Marie ? Et qu'en serait-il pour Marine Le Pen et les emplois fictifs dont son parti est soupçonné, au Parlement européen ?

J'ai admiré vos pudeurs de gazelle
Jean-Luc Mélenchon

C'est arrivé après que l'ancien Premier ministre, alors qu'il avait expliqué comment il comptait s'y prendre pour moraliser la vie politique (c'est-à-dire en créant... une commission sur la moralisation et la transparence de la vie politique). Dans un premier temps, un ange passe. Aucun candidat ne semble vouloir prendre la responsabilité d'attaquer François Fillon sur cet aspect-là. 

C'est finalement Jean-Luc Mélenchon qui s'y est mis, d'un ton moqueur. "D'abord, j'ai admiré vos pudeurs de gazelle", a-t-il commencé à l'adresse des autres candidats. "Quand on sait que le débat a été pollué par les affaires de certains d'entre vous. Pas moi. Ici, il n'y a que deux personnes qui sont concernées", poursuit-il, alors que Marine Le Pen tente, à deux reprises, de s'intercaler : "Attention ça peut venir."

Les citoyens peuvent châtier ceux qui ne leur paraissent pas vertueux
Jean-Luc Mélenchon

Le candidat Insoumis poursuit, imperturbable, en encourageant les électeurs à se faire justice eux-même : "Il ne leur est pas interdit de récompenser les vertueux et de châtier ceux qui leur paraissent ne pas l’être. C’est aussi ça, la liberté des citoyens, même si ce ne sont pas eux qui vont faire les juges. La souveraineté, ce n’est pas le tribunal populaire", répond-il sans l’entendre à Marine Le Pen qui ose un commentaire historique : "C’est Robespierre, quoi".

Le député européen finit en expliquant que, lui Président, il reprendra les propositions d'Anticor. Ce qui consiste à rendre "inéligible à vie" les citoyens condamnés une fois, interdire "d'embaucher les membres de sa famille", prohiber pour les parlementaires "de faire un métier de conseil et de faire de l'argent d'une quelconque industrie et quelle qu'en soit la forme" et soumettre l'indemnité représentative de frais de mandat à "un contrôle".


Texte : Antoine RONDEL. Vidéo : Yohan ROBLIN

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