VIDÉO - Marine Le Pen estime que "la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv"

Publié le 9 avril 2017 à 15h36, mis à jour le 9 avril 2017 à 22h12
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Source : Sujet JT LCI

DISTINCTION - Interrogée au micro du Grand Jury ce dimanche, Marine Le Pen a jugé que la France n'était "pas responsable" de la rafle du Vel d'Hiv, au cours de laquelle plus de 13.000 Juifs avaient été arrêtés. La présidente du FN fait ainsi la distinction entre le gouvernement de Vichy et la Nation.

"Je pense que la France n'est pas responsable du Vel d'Hiv". C'est ce qu'a estimé ce dimanche Marine Le Pen, candidate FN à l'élection présidentielle, au micro du Grand Jury sur LCI. 

Et d'ajouter : "S'il y a des responsables, ce sont ceux qui étaient au pouvoir à l'époque. Ce n'est pas la France. La France a été malmenée dans les esprits depuis des années. On a montré à nos enfants qu'ils avaient toutes les raisons de la critiquer. De n'en voir que les aspects historiques les plus sombres. Je veux qu'ils soient à nouveau fiers de la France. Ce lien d'amour est fondamental."

Un crime commis en France par la France
François Hollande

Entre les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13.000 femmes et enfants juifs avaient été arrêtés et parqués pour la plupart dans le Vélodrome d'hiver avant d'être déportés vers les camps nazis. Une rafle organisée sur ordre du gouvernement de Vichy, en accord avec les forces d'occupation allemande.

En juillet 1995, le président Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de la France dans cette rafle. "La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable", avait-il alors déclaré. En juillet 2012, François Hollande avait félicité Jacques Chirac pour sa "lucidité" et son "courage", avant de qualifier la rafle du Vel d'Hiv d'un "crime commis en France par la France".

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Après la polémique, Marine Le Pen dénonce une "instrumentalisation politique indigne"

Invité à réagir à cette déclaration, Emmanuel Macon a déclaré sur BFMTV que "d'aucuns avaient oublié que Marine Le Pen est la fille de Jean-Marie Le Pen".  Christian Estrosi, le président LR de la région Paca a également réagi : "En niant la responsabilité de l'État français sur le Vel d'Hiv, Marine Le Pen rejoint son père sur le banc de l'indignité et du négationnisme", a-t-il écrit sur Twitter.

Dans la soirée, Marine Le Pen a répondu à ces critiques dans un communiqué et dénonce "l'instrumentalisation politique à laquelle se livrent aujourd'hui quelques personnalités politiques", qu'elle juge "indigne". La présidente et candidate du FN invoque "l'ordonnance du 9 août 1944 qui a frappé d'inexistence juridique le régime de Vichy, régime collaborateur et illégal", et considère donc que "le régime de Vichy n'était pas la France", "comme Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore de nos jours Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement, ou Nicolas Dupont-Aignan".


La rédaction de TF1info

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