DIVISÉS - Le verdict de la consultation des sympathisants de La France insoumise est tombé ce mardi après-midi. Près de 36% s'expriment pour le vote blanc ou nul, 29.05% pour l'abstention et seulement 34.83% pour Emmanuel Macron. La consultation ne proposait pas aux militants de voter pour Marine Le Pen.
Les "Insoumis" rejettent majoritairement Emmanuel Macron, même lorsqu'il s'agit de battre le Front national. Selon le résultat, publié mardi après-midi, de la consultation lancée auprès des sympathisants de Jean-Luc Mélenchon il y a une semaine, une nette majorité d'entre eux n'envisage ainsi pas de voter pour le candidat d'En Marche ! au second tour de la présidentielle dimanche prochain.
Dans le détail, 36.12% des 243.128 votes exprimés en ligne choisissent le vote blanc ou nul, et 29.05% optent pour l'abstention. Seuls 34.83% des partisans de Jean-Luc Mélenchon envisagent de voter pour Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen.
La stratégie de Mélenchon confortée
La réponse des militants de La France insoumise confirme ainsi la position de Jean-Luc Mélenchon, qui a refusé pour sa part de dévoiler son bulletin de vote. Elle confirme aussi les reports de voix comptabilisés par les instituts de sondage. Ces derniers avaient perçu qu'un nombre croissant d'électeurs de la gauche radicale comptaient se détourner du vote en faveur d'Emmanuel Macron.
Précision importante : la consultation des militants ne leur offrait pas la possibilité d'opter pour Marine Le Pen. Selon notre dernier sondage LCI, 17% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon envisagent de voter pour la candidate FN.
Appels du pied chez Le Pen et Macron
Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'ont cessé, depuis le soir du premier tour, de tendre la main aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon. La semaine dernière, Marine Le Pen rendait même, dans une vidéo, un surprenant hommage à la campagne qu'elle qualifiait de "respectable" du leader de gauche. De son côté, le candidat d'En Marche ! a promis ce lundi aux Insoumis de nommer, s'il était élu, une commission indépendante pour évaluer l'accord de libre-échange CETA, honni par Jean-Luc Mélenchon et ses alliés.
En revanche, Emmanuel Macron leur signifiait sans ambiguité qu'il n'abrogerait pas la loi Travail et qu'il n'abandonnerait pas son projet de refonder le Code du travail par ordonnances. De quoi refroidir durablement les soutiens de Jean-Luc Mélenchon.
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