5 mois seulement après sa mise en circulation, le billet de 50 euros déjà contrefait

Publié le 14 septembre 2017 à 10h29, mis à jour le 14 septembre 2017 à 16h08
5 mois seulement après sa mise en circulation, le billet de 50 euros déjà contrefait

MONNAIE - Il y a cinq mois, la Banque centrale européenne mettait en circulation un nouveau billet de 50 euros pour lutter contre la circulation de faux billets. Une mesure qui devait porter un coup d'arrêt à ce trafic florissant.

Coup dur pour la lutte contre les faux billets en Europe. La police judiciaire française a déjà intercepté plusieurs versions contrefaites du nouveau billet de 50 euros, pourtant réputé "infalsifiable" à sa mise en circulation en avril dernier. La France reste le premier pays européen touché par la fausse monnaie. Un tiers du trafic au sein de l'Union européenne atterrirait en dans l'Hexagone, en provenance d'Italie. Selon l'Office central de la répression du faux-monnayage (OCRFM), 87% des contrefaçons cibleraient les billets de 20 et de 50 euros, parmi les plus couramment utilisés.

Comment déceler un vrai d'un faux billet ?

Fabien Lang, chef de l'OCRFM, détaille une méthode simple pour discerner un vrai billet de 50 euros. Regardée en transparence, une coupure véritable fera apparaître le portrait de la déesse Europe dans une fenêtre à gauche. Ces hologrammes, visibles seulement sous une certaine lumière, sont en effet très difficiles à reproduire par les faussaires. 

Outre l'absence d'hologramme, le faux billet est de mauvaise qualité, la copie étant grossière, elle est normalement, aisément décelable. 

5% des faux billets mis en circulation en France l'ont été via le "darknet".
Fabien Lang, chef de l'OCRFM (faux-monnayage)

Une baisse généralisée du trafic de fausse monnaie en Europe

Malgré tout, l'Union européenne note une baisse récente du trafic d'au mois un quart. En France, ce phénomène a diminué de 35% en trois ans. Deux sites de contrefaçons italiens ont été saisis par la police dernièrement. Ils représentaient à eux deux une part conséquente du trafic européen. Le "darknet", a contrario, développe un réseau de contrefaçons de plus en plus facile d'accès. S'il ne représente que 5% du trafic actuel, l'OCRFM l'affirme, internet devient l'un des moyens privilégiés par les trafiquants. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info