Affaire du petit Grégory : trois membres de la famille Villemin placés en garde à vue

M.V et W.M
Publié le 14 juin 2017 à 13h54, mis à jour le 16 juin 2017 à 16h47
Affaire du petit Grégory : trois membres de la famille Villemin placés en garde à vue

JUSTICE - Trente-deux ans après le meurtre du petit Grégory, trois personnes ont été arrêtées ce mercredi matin et placées en garde à vue. Elles font partie de l'entourage de l'enfant. Les grands-parents ont quant à eux été entendus en audition libre.

Rebondissement spectaculaire dans l’une des plus grandes énigmes criminelles françaises. Trente-deux ans après le meurtre du petit Grégory Villemin, trois membres de la famille ont été placés en garde à vue ce matin, a appris LCI de source proche de l'enquête, confirmant une information de l’Est Républicain. 

Les gendarmes de la section de recherches de Dijon se sont rendus mercredi matin dans un petit village du secteur de Bruyères (Vosges) où ils ont interpellé un couple de septuagénaires, ainsi qu'une femme.  Selon nos informations, il s'agirait des époux Jacob -  Marcel, le grand oncle du garçonnet, et sa femme Jacqueline - ainsi que Ginette Villemin, la belle-soeur du père de Grégory. Les grands-parents du garçonnet, Monique et Albert Villemin, ont également été entendus en audition libre à leur domicile. Ces gardes à vue seraient le fruit, entre autres, d'études graphologiques.   

Les gardés à vue ont été transférés en fin de matinée vers Dijon et sont entendus par les enquêteurs sous les qualifications de complicité d’assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d’empêcher un crime. 

Nouveaux recoupements

Ces gardes à vue interviennent après que de nouveaux recoupements ont été réalisés à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Pontoise par les gendarmes spécialisés dans les "cold case". Le cadavre de l'enfant de 4 ans avait été retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne, le soir du 16 octobre 1984. Bernard Laroche, le cousin du père Jean-Marie Villemin, avait été mis en examen et écroué avant d’être remis en liberté en février 1985. Un mois plus tard, le père du garçon tué, convaincu de la culpabilité de son cousin, l’abattra à coup de fusil. C’est ensuite la mère de l'enfant, Christine Villemin, qui fera l’objet de soupçons, avant d’être blanchie.  

Les analyses ADN récentes sur les vêtements de Grégory et les cordelettes ayant servi à le ligoter n'ont pas permis de mettre en lumière de nouvelles pistes. Mais le travail d'analyse criminelle mené par les gendarmes "afin de reconstituer la chronologie des jours précédant et suivant la commission du crime (...) a permis de recueillir ou de confirmer des éléments, dont certains avaient déjà attiré l'attention des enquêteurs et des magistrats dans le passé sans pouvoir être véritablement exploités", indiquent le procureur général de la cour d'appel de Dijon et la gendarmerie dans un communiqué commun ce mercredi après-midi. Les "interpellations récentes, qui visent des personnes très proches du coeur de l'affaire, ont pour but d'éclaircir certains points et d'apporter des réponses à des questions posées, parfois de longue date, par des zones d'ombre de la procédure", concluent-ils. 


M.V et W.M

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