Affaire Jacqueline Veyrac : nouveaux éléments sur les 48 heures d'enlèvement

par Marie CAMPISTRON
Publié le 10 novembre 2016 à 10h52, mis à jour le 10 novembre 2016 à 11h05
Affaire Jacqueline Veyrac : nouveaux éléments sur les 48 heures d'enlèvement

RAPT - Enlevée le 24 octobre dernier près de chez elle à Nice, Jacqueline Veyrac a finalement été retrouvée saine et sauve deux jours plus tard. Deux semaines après l'événement, "Le Parisien" révèle le récit que la femme d'affaires a fait de son enlèvement aux enquêteurs.

Jacqueline Veyrac, la propriétaire d'un cinq étoiles à Cannes victime d'un spectaculaire enlèvement près de chez elle à Nice, le 24 octobre dernier, a fait preuve d'"un courage et d'une persévérance hors norme", raconte son avocate Me Sophie Jonquet. La septuagénaire, finalement retrouvée saine et sauve deux jours plus tard par un passant, dans le coffre d'une voiture. Deux semaines après son kidnapping, Le Parisien révèle le récit de ces 48 heures que la riche septuagénaire, retrouvée deux jours plus tard dans un coffre de voiture, a fait aux enquêteurs.

A en croire le quotidien, l'attitude de Jacqueline Veyrac "est un exemple de résistance et de courage". Dès le début de son enlèvement, le lundi 24 octobre à midi, la Cannoise se retrouve "brusquement ceinturée, molestée et jetée à l'arrière" d'une fourgonnette Kangoo "sur un matelas". "Ils m'ont attaché les mains avec des serre-joints en plastique", raconte-t-elle aux enquêteurs. Ses ravisseurs la bâillonnent avec du ruban adhésif, puis lui bandent les yeux à plusieurs reprises.

Un promeneur l'aperçoit et la libère

Le véhicule aurait roulé puis se serait arrêté à plusieurs reprises durant ces deux jours. Pendant ce temps, la septuagénaire aurait tenté de desserrer les liens en plastique qui entourent ses poignets. Le Parisien reprend : "Aucun échange verbal n'aurait eu lieu" entre elle et ses ravisseurs "pendant les deux jours". Elle serait restée ligotée à son matelas, refusant toute négociation avec eux. Ces derniers finiront par lui tendre une couverture derrière l'habitacle afin de la cacher aux yeux de tous.

Jacqueline Veyrac trouve finalement l'occasion de s'échapper le mercredi, peu avant 13h. Les deux hommes chargés de veiller sur elle ne sont pas dans la voiture. En se débattant à nouveau, elle parvient avec ses pieds à faire tomber la couverture. Coup de chance, un promeneur l'aperçoit à travers la camionnette puis lui ouvre la porte. La riche propriétaire est enfin libre.

Sept personnes mises en examen

Depuis sa libération, sept personnes ont été mises en examen le 30 octobre, dont six pour enlèvement. Cinq d'entre-elles ont été placées en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire. Parmi les personnes arrêtées figure notamment Giuseppe S., le commanditaire présumé. Pour les enquêteurs, cet Italien, ancien locataire-gérant entre 2007 et 2009 du restaurant niçois La Réserve, propriété de la famille Veyrac, aurait organisé un rapt pour se venger.

Depuis la liquidation judiciaire de l'établissement en 2009, il aurait nourri une rancoeur tenace envers la femme d'affaires, qu'il tenait pour responsable de ses malheurs et qui avait repris la gestion de l'affaire après la liquidation.

JT WE – Qui en veut à Jacqueline Veyrac ?Source : JT 20h WE
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