Appel au meurtre du patron de Charlie Hebdo : une enquête judiciaire ouverte

Publié le 17 février 2015 à 10h03
Appel au meurtre du patron de Charlie Hebdo : une enquête judiciaire ouverte

FAIT DIVERS – Le parquet de Paris a ouvert une enquête après l'appel au meurtre début février du propriétaire de Charlie Hebdo, lancé par le député pakistanais Ghulam Ahmad Bilour. Ce dernier était déjà connu pour avoir appelé en 2012 à l'assassinat du réalisateur du film "L'innocence des musulmans", Nakoula Basseley Nakoula.

Il ne devrait pas s'en sortir comme ça. Deux semaines après avoir proposé 200.000 dollars à qui tuerait le patron de Charlie Hebdo , ce qui vise Riss, l’actuel directeur de la publication, le député pakistanais Ghulam Ahmad Bilour pourrait connaître quelques déboires avec la justice.

Le parquet de Paris a en effet ouvert une enquête préliminaire après l'appel au meurtre de Riss, directeur de la publication du journal, émis moins d'un mois après l'attentat perpétré contre l'hebdomadaire satirique, qui avait fait douze morts. L'enquête préliminaire, confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), vise également le délit de menaces de mort en relation avec une entreprise terroriste. Elle devra déterminer dans quelles circonstances cet appel au meurtre a été lancé, fait savoir M6 .

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100.000 dollars pour les Kouachi et Coulibaly

Le 2 février, Ghulam Ahmad Bilour avait déclaré, devant l'Assemblée nationale de son pays : "J'avais déjà déclaré que je ne tolérerais aucune attaque sur la sainteté du saint Prophète", en référence à la couverture du numéro de Charlie montrant Mahomet, la larme à l'œil, une pancarte à la main "Je suis Charlie" avec comme titre "Tout est pardonné" .

En plus des 200.000 dollars pour la "tête" de Riss, le député Gulham Ahmad Bilour avait également indiqué qu'il proposerait 100.000 dollars (plus de 87.000 euros) aux proches des frères Kouachi et la même somme à ceux d'Amedy Coulibaly, auteur de la prise d'otages dans un magasin juif porte de Vincennes à Paris et du meurtre d'une policière à Montrouge.

Ghulam Ahmad Bilour avait déjà fait parler de lui en septembre 2012. Alors qu'il était ministre des Chemins de fer, il avait déjà annoncé qu'il proposait une récompense de 100.000 dollars pour la mort du réalisateur du film très controversé L'Innocence des musulmans, Nakoula Basseley Nakoula. Son parti, le Parti national Anawi, ainsi que le gouvernement pakistanais s'étaient alors désolidarisés de ses déclarations mais n'avaient pris aucune mesure contre lui.

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La rédaction de TF1info

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