Après 33 ans de prison, un ex-ennemi public n°1 soupçonné de braquages

Publié le 11 novembre 2015 à 7h29
Après 33 ans de prison, un ex-ennemi public n°1 soupçonné de braquages

FAITS DIVERS - Condamné en 1986 pour le meurtre de trois personnes près de Bordeaux, Lionel Cardon était surnommé le "tueur au foulard blanc". Il est aujourd'hui soupçonné de deux braquages près de Toulouse commis cet été.

C'est une histoire digne d'un film de Jacques Audiard. Après avoir passé 33 ans en prison, Lionel Cardon, un ex-ennemi public numéro 1 des années 1980, est à nouveau visé par une enquête de la gendarmerie de Midi-Pyrénées qui le soupçonne d'avoir commis deux braquages cet été près de Toulouse. 

"Tueur au foulard blanc"

Surnommé le "tueur au foulard blanc", l'homme de 57 ans avait été libéré en 2013, après un régime de semi-liberté à la maison d'arrêt de Seysses obtenu en 2012. En 1986, il avait en effet été condamné à perpétuité pour le meurtres de trois personnes (un couple de médecins puis un policier) près de Bordeaux, en Gironde, à l'automne 1983.

Mais Lionel Cardon était déjà récidiviste. Originaire d'Honfleur, en Normandie, il avait déjà été condamné en 1981 à dix ans de réclusion criminelle pour vols et tentative d'homicide volontaire en 1977 avant d'être libéré en 1983, puis de replongé presque irrémédiablement. 

La boxe pour se réinsérer

Comme le décrit Le Monde dans un portrait qui lui était consacré en 2012, Lionel Cardon a découvert la boxe en prison dans les années 1990. Un sport qui le sauve et lui permet de se réinsérer malgré des tentatives d'évasion de la maison d'arrêt de Arles. Mais à l'extérieur, alors qu'il est en liberté conditionnelle, difficile de trouver une salle de boxe et les financements qui vont avec. 

D'ailleurs rien ne se déroule comme prévu. "Il s'est alors dit : 'je vais essayer d'obtenir cet argent, il me faut 20.000 euros pour pouvoir acheter une salle de boxe et louer tout le matériel et que cela devienne viable pour moi", racontait  son avocat Me Christian Blazy sur Europe 1 . En août, Lionel Cardon aurait donc braqué un bijoutier à Muret, puis la responsable de la Banque postale de Seysses (31) qui lui aurait refusé un prêt. Identifié par des empreintes sur une tasse de café, cet ex-détenu à haut risque a finalement été appréhendé le 22 octobre, près de Nice, à son domicile. 


La rédaction de TF1info

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