Attaque devant Notre-Dame : l'agresseur présumé "était doux comme un agneau", assure son directeur de thèse

Publié le 6 juin 2017 à 23h10, mis à jour le 7 juin 2017 à 10h01
Attaque devant Notre-Dame : l'agresseur présumé "était doux comme un agneau", assure son directeur de thèse

EXCLU - Ce mardi après-midi, un homme de 40 ans a agressé un policier avec un marteau sur le parvis de Notre-Dame de Paris avant d'être mis hors d’état de nuire. Un geste fou que ne s'explique pas Arnaud Mercier, le directeur de thèse de l'auteur présumé de l'attaque.

Son profil interroge. Farid Ikken est actuellement à l'hôpital, après avoir été neutralisé par les coéquipiers du policier qu'il a agressé ce mardi à coups de marteau sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Cet Algérien de 40 ans, arrivé en France en 2014 et domicilé à Cergy-Pontoise, était notamment doctorant en sciences humaines et sociales. Contacté par LCI, son directeur de thèse Arnaud Mercier a accepté de brosser son portrait. Une interview à retrouver en intégralité ci-dessus. 

"Cela me laisse complètement pantois et estomaqué", confie ce professeur qui se souvient d’un homme "doux comme un agneau". "Il était à mille lieues de tous les idéaux islamistes de détestation de l’occident", souligne le chercheur avant d’évoquer le parcours de son élève.  

Rien ne laissait présager une telle fin"
Arnaud Mercier, l'ancien maître de thèse du suspect

"Il sortait d’un diplôme de master en journalisme obtenu en Suède et avait exercé la fonction de journaliste à Stockholm et en Algérie", relate Arnaud Mercier qui estime que son sujet de thèse "témoigne de ses engagements démocratiques". "Son sujet  visait à étudier la manière dont les médias maghrébins traitaient les élections nationales organisées dans les autres pays. Avec notamment une problématique tout à fait intéressante : la façon dont les médias couvraient ces élections pour délivrer implicitement des messages". 

Rien, selon l'enseignant, ne permettait du temps où il le fréquentait, de détecter la radicalisation du suspect. "Il ne buvait juste pas d’alcool, croit savoir le professeur. Il ne donnait pas de nouvelles depuis novembre, ce qui n’était pas dans ses habitudes", précise-t-il. Mais "rien ne laissait présager une telle fin".  

"Le genre insoupçonnable", selon ses voisins

Une perquisition a eu lieu mardi soir dans une résidence étudiante de Cergy (Val d'Oise), où l'homme occupait un logement. Une quinzaine de membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), cagoulés et lourdement armés, ont fouillé un studio du rez-de-chaussée, a constaté l'AFP.  Interrogés par l'AFP, la plupart des locataires, des étudiants, ont indiqué ne pas connaître l'assaillant. Un seul s'est souvenu d'un homme "très discret", qui "habitait là depuis un an et demi ou deux ans".

"Ce n’était pas du tout un islamiste avec une grande barbe. Plutôt le genre pantalon en toile et veste, un style de professeur des écoles. Le genre insoupçonnable", a commenté cet homme, qui a souhaité rester anonyme.


La rédaction de TF1info

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