Attentat des Champs-Elysées : trois hommes mis en examen dans l'enquête sur l'arme du tueur

Publié le 11 juin 2017 à 12h46, mis à jour le 11 juin 2017 à 14h52
Attentat des Champs-Elysées : trois hommes mis en examen dans l'enquête sur l'arme du tueur

COMPLICITÉ - Une arme de guerre contre une moto ? Trois hommes ont été mis en examen près de deux mois après l'attentat des Champs-Elysées à Paris. Ils sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la fourniture du fusil qu'a utilisé Karim Cheurfi pour tuer un policier le soir du 20 avril. L'un de ces trois hommes aurait acquis la moto de Cheurfi en échange de la fourniture de l'arme.

Trois hommes ont été mis en examen et  écroués ce dimanche. Ils sont soupçonnés d'avoir joué un rôle plus ou moins direct dans la  fourniture du fusil d'assaut utilisé par Karim Cheurfi pour tuer un policier  sur les Champs-Élysées le 20 avril.

Parmi les trois suspects, Nourredine A. a été mis en examen pour  "complicité d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique",  "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "infraction à la  législation sur les armes". Il est soupçonné d'avoir acquis la moto de Karim  Cheurfi contre la fourniture de l'arme, d'après une source proche de l'enquête.

Qui était Xavier Jugelé, le policier tué le 20 avril sur les Champs-Élysées ?Source : JT 20h WE
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 L'enquête se poursuit pour établir le rôle précis joué par les deux autres mis en examen, Mohamed D., 27 ans, et Yanis A., 25 ans. Yanis A. est un ami d'enfance de Mederick M., 23 ans, mis en examen le 19 mai, également suspecté d'avoir joué un rôle dans la fourniture de l'arme. L'ADN de ces deux derniers a été retrouvé sur le fusil, selon une source proche de l'enquête.

   

Karim Cheurfi, un Français de 39 ans au lourd passé judiciaire, déjà condamné pour tentatives de meurtres sur des policiers, n'avait pas présenté de "signes de radicalisation" islamiste en prison, selon le procureur de la République de Paris, François Molins. Un message manuscrit défendant la cause du groupe Etat islamique (EI) avait toutefois été retrouvé sur un papier près de son corps.

L'EI avait très rapidement revendiqué l'attaque intervenue sur l'une des artères les plus touristiques de la capitale, quelques jours avant le premier tour de la présidentielle. Mais l'organisation djihadiste avait probablement commis une erreur de 

revendication, donnant dans la précipitation une identité du tueur, "Abu Yussef le Belge", qui ne correspond pas à Karim Cheurfi.


La rédaction de TF1info

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