Attentats de Paris : révélations de Salah Abdeslam, complices... le point sur l'enquête

Publié le 22 mars 2016 à 7h53
Attentats de Paris : révélations de Salah Abdeslam, complices... le point sur l'enquête

TERRORISME - Après l'arrestation vendredi du suspect-clé Salah Abdeslam, l'enquête sur les attentats de Paris a franchi un nouveau pas avec l'identification d'un complice présumé, Najim Laachraoui, dont l'ADN a été retrouvé sur du matériel explosif utilisé le 13 novembre.

Depuis vendredi, les rebondissements s’enchaînent, au sujet des attentats de Paris. Et petit à petit, l’enquête progresse et le puzzle se complète.  Metronews fait le point

► L’arrestation de Salah Abdeslam fait resurgir la question de la déchéance de nationalité
Le Sénat à majorité de droite vote solennellement ce mardi la révision constitutionnelle annoncée par François Hollande après les attentats du 13 novembre mais dans une version qui, de fait, scelle quasiment la fin de la déchéance de nationalité. La droite majoritaire, a en effet réécrit le texte, réserve cette déchéance aux seuls binationaux, là où l’Assemblée l’avait ouverte à tous les Français. L'arrestation de Salah Abdeslam, mononational, replace au premier plan la question de la déchéance.

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► Un complice présumé a été identifié.
Après l'arrestation vendredi du suspect-clé Salah Abdeslam, un complice présumé a été identifié. Il s’agit de Najim Laachraoui, dont l'ADN a été retrouvé sur du matériel explosif utilisé le 13 novembre. Agé de 24 ans, il était connu jusqu'à présent sous la fausse identité de Soufiane Kayal. Désormais formellement identifié, il est "activement recherché", a précisé lundi le parquet fédéral belge, qui a diffusé des photos. C'est sous son faux nom qu'avait été louée à Auvelais, près de Namur, une maison utilisée pour préparer les attentats qui ont fait 130 morts. Il était parti en Syrie en février 2013, a été jugé par défaut en février à Bruxelles dans le procès d'une filière de recrutement de combattants pour la Syrie et une peine de 15 ans de prison a été requise à son encontre.

► Deux détonateurs ont été découverts à Forest (Belgique), dans l’appartement où Salah Abdeslam s’était caché la semaine dernière, révèlent le journal belge Le Soir et la RTBF. Deux kalachnikovs, un fusil et onze chargeurs avaient déjà été retrouvés dans cette planque utilisée par le terroriste présumé et ses complices. Dimanche, le ministre belge des Affaires étrangères avait affirmé que Salah Abdeslam, qui se cachait avec Laachraoui, "était prêt à refaire quelque chose" à Bruxelles après avoir participé aux attentats de Paris.

► Les familles des victimes reçues à l’Elysée
Lundi, le président français a reçu les associations de victimes qui ont exprimé leurs doléances : indemnisation, accompagnement ou encore prise en charge des frais d'avocat. "On a l'impression d'avoir été écouté mais il n'y a pas eu d'avancées concrètes", a déclaré Emmanuel Domenach, rescapé du Bataclan et vice-président de l'association "13 novembre: fraternité et vérité".

► Salah Abdeslam refuse d’être remis aux autorités françaises.
Arrêté vendredi, en Belgique, le terroriste présumé refuse d'être remis aux autorités françaises en vertu du mandat d'arrêt européen qui le vise. Pour son avocat Sven Mary, le Français de 26 ans "collabore" avec les enquêteurs belges. Selon la procédure du mandat d'arrêt européen, une décision définitive doit intervenir dans un délai de 60 jours à compter de l'arrestation. Il apparaît "comme ayant eu un rôle central dans la constitution des commandos du 13 novembre", en participant à l'arrivée de certains djihadistes en Europe, et "dans la préparation logistique des attentats", avait dit samedi le procureur François Molins.

► La menace terroriste toujours élevée.
Lors d'une soirée d'hommage aux victimes de Mohamed Merah, qui avait tué sept personnes à Toulouse et Montauban (sud-ouest) au nom du jihad en mars 2012, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a pour sa part affirmé que "la menace terroriste en France est sans doute plus élevée encore qu'en novembre".

Le soir sur 13 novembre, trois commandos, 9 hommes dont un "cerveau", tous morts.
Le soir du 13 novembre, trois assaillants, ayant des attaches en Belgique, en particulier dans la commune bruxelloise de Molenbeek, tirent sur des terrasses de cafés et restaurants parisiens (39 morts). L'un d'eux, Brahim Abdeslam, est mort le soir du 13 novembre, deux autres, Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud, meurent dans un assaut policier le 18 novembre contre un appartement de Saint-Denis (banlieue nord de Paris). Au Bataclan, trois Français, Samy Amimour, Omar Imaïl Mostefaï et  Foued Mohamaed-Aggadn portant des ceintures explosives, armés de kalachnikovs, font un carnage (90 morts) dans cette salle de spectacles. Tous les trois sont morts sur place. Au Stade de France, trois kamikazes (Bilal Hadfi et deux hommes aux faux passeports syriens) se font exploser aux abords du Stade de France, à Saint-Denis, faisant un mort.

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La rédaction de TF1info

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