Disparition d'une étudiante japonaise à Besançon : son ex petit ami avait posté une vidéo la menaçant

Publié le 4 janvier 2017 à 16h48, mis à jour le 4 janvier 2017 à 17h03
Disparition d'une étudiante japonaise à Besançon : son ex petit ami avait posté une vidéo la menaçant

ENQUÊTE - Un mois après la disparition à Besançon de Narumi Kurosaki et alors que la justice a ouvert une enquête pour assassinat, une vidéo menaçante diffusée en septembre par son ancien petit ami chilien semble confirmer les soupçons qui pèsent sur lui.

"Elle doit désormais regagner la confiance, et payer une partie du coût de ce qu'elle a fait. [...] Elle va en faire les frais. Si elle remplit toutes les conditions d'ici le 21 septembre, je les laisserai tranquille". Une vidéo postée au début du mois de septembre et diffusée lundi par une télévision japonaise accrédite un peu plus la piste de l'assassinat de Narumi Kurosaki par son ancien petit ami. Dans cette séquence (supprimée la semaine dernière de la plateforme Dailymotion), l'étudiant chilien Nicolas Zepeda Contreras reproche à son ancienne petite amie japonaise d'avoir "fait de mauvaises choses", rapporte Le Parisien. De quoi appuyer les suspicions qui pèsent lui, alors qu'une enquête pour assassinat a été ouverte ce mercredi.

L'hypothèse du crime passionel

Elle était  "calme", "très gentille", "toujours souriante" et "ouverte à la discussion", selon les étudiants qui l'ont côtoyée à Besançon. Narumi Kurosaki, cette jeune étudiante japonaise venue étudier le français et l'écogestion dans le cadre d'un partenariat entre l'université de Tsukuba (Japon) et l'université de Franche-Comté, n'avait apparemment aucun ennemi et pourtant...

"Des éléments de l'enquête nous font dire qu'il est extrêmement vraisemblable que cette jeune femme est morte", a déclaré ce mardi la procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot, au cours d'une conférence de presse suivie par une vingtaine de journalistes nippons.

"Les éléments de l'enquête sont suffisamment importants pour saisir le juge d'instruction du chef d'assassinat", a-t-elle soutenu, sans souhaiter donner plus de précisions sur ces éléments pour "protéger l'enquête". Narumi était "une jeune fille pleine de vie, heureuse dans sa relation avec son petit ami actuel et en lien régulier avec sa famille au Japon. Les hypothèses d'une disparition volontaire ou d'un suicide ont très rapidement été exclues par les enquêteurs de la police judiciaire", a souligné Edwige Roux-Morizot.

La personnalité inquiétante de l'ex-petit ami chilien

La jeune Japonaise a été vue vivante pour la dernière fois le 4 décembre dans la soirée. Cette nuit-là, plusieurs étudiants logeant dans son immeuble, ont entendu "un grand cri". "À partir de ce moment, plus aucune trace de Narumi n'est 

décelée", selon la procureure. "Des traces rougeâtres ont été constatées sur le perron" de cet immeuble et "des prélèvements sont en cours d'analyse pour dire s'il s'agit de sang et s'il y a un lien avec la jeune fille", a dit Mme Roux-Morizot.

   

La procédure judiciaire, initialement ouverte pour "disparition inquiétante", puis pour "enlèvement et séquestration", a finalement été requalifiée en "assassinat" et confiée à deux juges d'instruction. Les enquêteurs de la police judiciaire soupçonnent l'ancien petit ami chilien de l'étudiante d'être l'auteur de ce crime sans cadavre. Il "était en France et présent à Besançon au moment de la disparition", a souligné la procureure.

L'enquête porte sur la "personnalité envahissante et inquiétante de l'ancien petit ami chilien qu'elle a connu au Japon" et dont elle était séparée, a indiqué la magistrate. Un mandat d'arrêt international a été délivré à l'encontre de ce 

professeur-assistant qui se serait enfui dans son pays, selon une source proche de l'enquête.

Les enquêteurs doivent vérifier les rumeurs

"De nombreux moyens sont déployés pour retrouver le corps de la jeune fille et faire la lumière sur ce crime", a affirmé la procureure de Besançon. Les enquêteurs doivent aussi "fermer les portes" et vérifier les rumeurs, comme celle lancée par le patron d'un bar-tabac de Verdun (Meuse) qui pensait, à tort, avoir servi Narumi le 19 décembre.


La rédaction de TF1info

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