Disparition de l’étudiante Narumi Kurosaki : les médias japonais traquent le suspect au Chili

par Aurélie SARROT Aurélie Sarrot
Publié le 20 janvier 2017 à 20h50
Disparition de l’étudiante Narumi Kurosaki : les médias japonais traquent le suspect au Chili
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ENQUETE – Narumi Kurosaki, 21 ans, a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre à Besançon (Doubs) où elle étudiait depuis septembre après avoir passé une soirée avec son ancien petit ami. Nicolas Zepeda Contreras, Chilien de 26 ans, aurait, depuis, regagné son pays d’origine où les médias Japonais sont venus en nombre pour le rechercher.

Une enquête pour "enlèvement séquestration et détention arbitraire" requalifiée très vite en "assassinat"; Une jeune femme qui disparait mais dont le corps reste introuvable ;  un suspect recherché qui aurait rejoint son pays d’origine quelques jours après les fait supposés. Un mois et demi après son début, l’affaire dite Narumi Kurosaki fascine chaque jour un peu plus, ce, bien au-delà de nos frontières. 

Outre les médias nationaux, ceux du Japon et plus récemment du Chili, relaient la moindre information relative au dossier. Plus que cela même,  les journalistes nippons, après s’être déplacés en nombre à Besançon (Doubs) où la jeune Japonaise âgée de 21 ans étudiait ont pour beaucoup rejoint le Chili où se trouverait le suspect numéro 1 dans ce dossier. Plus qu’un simple voyage, ils traqueraient désormais le Chilien âgé de 26 ans dans les quartiers où vivent plusieurs de ses proches. 

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Mandat d’arrêt international

Car Narumi Kurosaki a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016, après avoir dîné avec son ex.  Après une sortie au restaurant, les deux jeunes ont rejoint le CROUS de Besançon où la jeune femme avait un logement. Au milieu de la nuit, au moins un étudiant affirme avoir entendu "un cri". 

Narumi Kurosaki n’a pas réapparu depuis. Son ex, Nicolas Zepeda Contreras, a lui regagné le Chili le 13 décembre, soit un peu moins d’une semaine après les faits, après être passé par Genève et Madrid.  

Par ailleurs, début septembre, le jeune homme, assistant-professeur de l’Université de Santiago au Chili, avait posté une vidéo dans laquelle il reprochait notamment à son ex d’avoir "fait de mauvaises choses". Quelques mois plus tard, début janvier, on apprenait qu’il avait échangé depuis sa fuite plusieurs messages avec une amie nippone lui indiquant qu’il n’avait "rien fait de mal"concernant la disparition de Narumi Kurosaki et qu’il ne traiterait qu’avec Interpol.  

Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, il était toujours recherché par les autorités ce vendredi 20 janvier. 

Un journaliste dit l’avoir vu

Les  autorités chiliennes ont confirmé le retour de Nicolas Zepeda Contreras sur sa terre natale et alors que les journalistes nippons font le pied de grue, notamment  Asahi TV ou NHK, l’envoyé spécial du magazine nippon Shukan Shincho affirme avoir vu le suspect. 

Ce dernier serait à La Serena, à 400 km au nord de la capitale chilienne. "Le journaliste du  Shukan Shincho a expliqué avoir vu le jeune enseignant derrière une fenêtre de l’appartement loué par ses parents et où il vit avec ses sœurs jumelles. Surtout, il a rapporté qu’une de ses sœurs était sortie avec un chien en arborant, devant les médias japonais, un t-shirt barré de l’inscription “Fuck You”. Pressée de questions, elle a refusé de répondre" rapporte L’Est Républicain

Une visite attendue

Des avancées significatives pourraient avoir lieu ce week-end dans cette affaire. Outre la coopération totale promise par les autorités chiliennes au ministre japonais des Affaires étrangères, outre l’aide promise début janvier par Jean-Marc Ayrault, c’est maintenant une visite très attendue qui pourrait accélérer les choses. 

Alors que le haut procureur chilien aurait promis en début de semaine de remettre aux autorités françaises Nicolas Zepeda Contreras, le président de la République, François Hollande, est en effet en visite samedi 21 janvier et dimanche 22 janvier au Chili. L’affaire Narumi Kurosaki ne sera sans doute pas le seul sujet évoqué, mais c’est sûr, il viendra sur la table. 


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